En 1896, sous l’impulsion du baron Pierre de Coubertin, les jeux olympiques vont propulser le sport dans une ère de modernité sans précédant, caractérisée par l’abandon du dilettantisme et de l’amateurisme. Le Sport, faut-il le rappeler, est l’ensemble des activités physiques et pratiques, individuelles ou collectives et des compétitions qui en découlent, fondées sur le respect d’un protocole de règlements. Le mot sport est un mot anglais, lui-même issu de l’ancien français « desport » qui signifie divertissement. Contrairement aux activités physiques simplement destinées à détendre, le sport de compétition vise pour sa part une certaine performance et nécessite un affrontement, une opposition contre un phénomène, un adversaire, une distance, une durée ou simplement soi-même. Autrefois qualifié de simple pratique ludique ou thérapeutique, le sport est devenu, au fil des ans et principalement au cours du siècle dernier une vraie profession. D’abord opposé à la renumération des athlètes pour leurs performances, les responsables des instances sportives internationales vont finalement céder face aux sommes d’argent considérables, dépensées pour la publicité et les droits de retransmission télé, les acteurs économiques s’étant appropriés le phénomène sportif devenu spectacle. Les J.O. de Los Angeles entièrement supportés par les droits de retransmission télé-diffusés constituent symboliquement le passage à une ère nouvelle. Le sport, désormais activité économique à part entière, s’impose planétairement et ses acteurs deviennent des héros aux gains financiers colossaux. Dans un monde où l’argent est roi, les sportifs qui en gagnent énormément connaissent de ce fait une ascension sociale fulgurante. Voyons quelque cas. Edson Arantes do Nascimento : Ce nom ne nous dit pas grand-chose. La raison en est qu’il n’est presque jamais utilisé pour designer la plus grande étoile de l’école brésilienne de football Péle. Le roi pélé dont les prouesses footballistiques et l’incommensurable talent ne souffrent d’aucune contestation est passé du gazon où il a constitué au fil des ans une moisson de titre collectifs et individuels unique au monde, pour les quartiers administratifs de SAO Paulo où il a été pendant plusieurs années et malgré des handicaps tels que sa race et son faible niveau d’instruction, ministre des sports.
Tous les efforts qu’un homme fournit au cours de sa vie vise une seule finalité, son intégration au sein de la société c’est-à- dire sa réussite sociale. Que le sport en soit un tremplin, Eto’o ne nous démentira pas et Yannick Noah encore moins. Maintes fois personnalité préféré des Français, chanteur de renom, et encore tout récemment conseiller technique à l’équipe nationale des lions indomptable du Cameroun, le champion de tennis franco-camerounais n’a commencé à côtoyer honneur, amour et responsabilités sociales qu’après sa victoire au tournoi international de tennis de Roland Garros en 1983. Pour sa part notre compatriote et congénère Samuel Eto’o fils ne cesse d’engranger des distinctions honorifiques en dehors des stades. L’AMBASSADEUR de l’UNICEF était le 18 juin 2008 à l’école nationale d’administration et de magistrature où il a reçu des attributs tels qu’une clé, une écharpe et un diplôme, faisant de lui l’administrateur d’honneur de l’ASCENAM entendu l’association sportive et culturelle de l’école nationale d’administration et de magistrature. Auparavant, le goléador du Barcelone avait été fait le 24 mars dernier citoyen d’honneur de la ville de Kribi par les plus prestigieux responsables de la cité balnéaire. De plus il y a juste deux mois, l’enfant prodige de new Bell était dans les locaux de l’école militaire interarmées où il était fait lieutenant. A ce rythme-là, il n’est pas ridicule de se demander si ses fans d’Etoudi attendront sa retraite sportive pour le nommer ministre.
TIWA DANY FRANCK
Sources : Encarta 2007, Camfoot.Com, www.douala-infos.com
© Publié dans ‘‘NGHIE POUO PATSO’ON 2008’’.