Dans le souci de créer une dynamique d’émulation et surtout d’asseoir son autorité décadente dans le village, feu sa majesté Tatang Robert avait procédé au tournant des années 90 à la division du village en antennes de développement. Au nombre de 11, ces antennes avaient et c’est le moins qu’on puisse dire permis au chef de l’époque d’atteindre ses objectifs. Sur le plan de l’émulation on a assisté à une prolifération des écoles publiques, des centres de santé, des C.E.S, des postes agricoles …, chaque secteur voulant désormais avoir les leurs, toute chose qui a contribué au développement du village. De même, en voulant asseoir son autorité, Robert Tatang a renforcé l’unité et la cohésion du village en résolvant l’épineux problème des rois vassaux avide d’autonomie et de pouvoir dont regorge le village. En effet, en n’omettant des critères de division les antécédents historiques conflictuels entre les grandes familles, le Roi Tatang avait délibérément réunis sur la même division communautaire des Roitelets ennemis, lesquels s’occupent aujourd’hui encore à ne pas s’entendre et donc à rester faibles vis-à-vis du chef supérieur, exactement comme ce dernier l’avait prévu.
En 2005, Sa Majesté SONKWE Hervé, alors jeune successeur, entreprend de diviser de nouveau certaines antennes qu’il trouvait encore trop grandes. C’est ainsi que Balegang devient Megouo’o et Menamna. En plus il apporte une innovation majeure au niveau de la titraille. Les antennes portent désormais les noms des lieux sacrés ou des édifices naturels.
Le secteur Megouo’o apparaît ainsi il y’a cinq ans sous le règne de Fouo Sonkwa. Seulement, à ce moment il y’a à Yaoundé un chef Balegang ; peu conscient de la nouvelle division au village, qui conserve jalousement son pouvoir : c’est le premier obstacle à la mise sur pied effective du secteur Megouo’o de Yaoundé.
Le second quant à lui est relatif aux « improvisations » de certains fils Ngiemboon, pressés de prendre le pouvoir. C’est donc dans l’improvisation,… que M. TANG Jeannot devient le tout premier chef du secteur Megouo’o de Yaoundé en 2004.
Malheureusement, son autorité sera mise à mal par des contestations des ressortissants dudit secteur. Un règne tumultueux et des réunions désertes allaient finalement avoir raison du jeune chef. Celui-ci démissionne à la suite d’une « mutation professionnelle » après tout juste un an de règne.
La longue période de vacance qui va suivre a été consacrée à la réflexion poussée, réflexion dont la finalité était de préparer la renaissance du secteur Megouo’o de Yaoundé. Pendant cette période, de nouvelles bases ont été fixées, la réunion s’est consolidée, les membres se sont accrus, un règlement intérieur solide fixant notamment les conditions démocratiques de l’élection d’un nouveau chef a été mis sur pied, comme cette caution de 50 000… Concrètement il s’est agit pendant cette période de dégager le consensus autour d’un candidat. Ce sera finalement M Tatang Robert qui sera plébiscité à la tête du secteur Megouo’o le dimanche 12 avril 2009 à l’élection qu’a organisé le bureau exécutif de ce secteur.
Vivement que Megouo’o ne retombe plus jamais dans le marasme politique !
Sources : Robert TATANG et autres.
© Publié dans ‘‘NGHIE POUO PATSO’ON 2009’’.
Organe d’expressions des élèves et Etudiants Batcham de Yaoundé).