Longouo fut un adepte de la communauté des croyances. A cause des origines disparates des hommes qui constituaient son peuple, il encouragea l’assemblage des vestiges, la substitution des objets symboles (têtes de crâne par des pierres, les figurines sculptées, ou des graphitis) et la création des foyers de prières. A la profusion des sacrifices, Longouo opposait la profusion des paroles et d’intentions par le véhicule des messages et des prières directement adressés au Dieu Nsi. A l’opposé de l’observation des sacrifices pour l’intérêt de la famille ou des individus, Nkem Nsi Longouo prescrivait des cérémonies de » Saraka » (fêtes de partage, festin d’offrande sans sacrifices). Il se pourrait que, dans son calendrier Ngap Njioh (système de datation comportant des semaines de huit jours), il aurait institué une journée communautaire consacrée au partage.
En fonction des activités, de la réussite, de l’abondance des récoltes, de la floraison de la moisson ou des bénéfices réalisés dans son activité, chacun pouvait solliciter un rassemblement dans sa famille. Une invitation des ‘‘tous petits’’, dans son Lepfo (quartier ou village), dans son Pack La’à (secteur, district, canton ou région); pour partager ou célébrer sa réussite, une fierté personnelle, ou pour commémorer un événement de mémoire, en dehors des périodes classiques de fêtes des récoltes ou de Mpia’a La’a communautaire collectif, participatif et durable dont l’organisation incombait à toute la communauté. Le Mpia’a La’a un rituel périodique de purification ou d’expiation du village.
© Extrait de ‘‘La naissance du peuple Patsoon Boong (Batcham)’’.
Consulter en ligne : http://books.google.fr/books?id=RYBLDNqbcxIC&printsec=frontcover&dq=patsoon+boong&cd=1#v=onepage&q=&f=false
Discuter en ligne dans ‘‘Tribune des Mémoires Batcham’’ : http://www.regionic.info/jmb