L’histoire orale nous apprend également que Longouo aurait développé un système de consignation des mémoires pour enrichir ses enseignements et assurer la transmission des connaissances et de la sagesse. On cite entre autres :
– la composition des chants sur le véhicule des proverbes et des dictons,
– les graffitis sur bois pour consigner les symboles et les signes invocateurs,
– l’arrangement des sons de tamtams et balafons pour véhiculer des messages spécifiques (recueillement, rassemblement, détresse, réjouissance) bref pour annoncer des bonnes comme des mauvaises nouvelles,
– la conception des figurines et statuettes définissant les postures protocolaires et des attitudes recommandées en milieu public comme réservé,
– les sculptures sur bois représentant les scènes de la vie quotidienne etc.
Mais, saura-t-on à quoi pouvaient ressembler ou comment pouvait retentir ces supports de pédagogie antique ?
Seul un devin de l’histoire Patsoon serait à même de répondre, du moment où l’on se souvient que les résidences des souverains Batcham auraient été passées sous les flammes et ses lieux réservés profanés au moins une demi-douzaine de fois. Soit une fois sous Longouo lui-même, juste après que sa tête ait été ôtée du reste de son corps par les Tchamba vers 1830, plusieurs fois sous Fouo Fomekong entre 1903 (arrivée des Allemands) et 1917 (fin de son règne) et deux fois sous le règne récent de Fouo Dzuatio en 1957 et 1959 alors qu’il était Honorable Député à l’Assemblée Territoriale du Cameroun pré- indépendant.
© Extrait de ‘‘La naissance du peuple Patsoon Boong (Batcham)’’.
Consulter en ligne : http://books.google.fr/books?id=RYBLDNqbcxIC&printsec=frontcover&dq=patsoon+boong&cd=1#v=onepage&q=&f=false
Discuter en ligne dans ‘‘Tribune des Mémoires Batcham’’ : http://www.regionic.info/jmb