Je me nomme Marlyse DJIMELI WAMBA, je suis sociologue et psychopédagogue. Je suis titulaire d’un doctorat PHD en sociologie et d’un DIPEN2 (diplôme des professeurs de l’enseignement normal 2e grade) en science de l’éducation, obtenu à l’école normale supérieure de Yaoundé. Je suis actuellement enseignante permanente des sciences de l’éducation à l’ENIEG Bilingue de Douala et enseignante vacataire à l’occasion dans les IPES.
En tant que psychopédagogue, je m’évertue au quotidien d’édifier et de sensibiliser sur diverses thématiques qui de mon point de vue peuvent stimuler l’harmonie et l’épanouissement des individus dans la société. A cet effet je publie constamment dans nos forums communautaires. La congruence des thématiques sur lesquels je sensibilise a d’ailleurs amené de nombreux fils et filles Batcham à devenir mes « followers », au point où, quand pour d’autres contraintes je ne publie pas après un certain temps, ils réclament in box. Dans la même mouvance j’ai mis à la disposition de la communauté éducative un livre intitulé « Guide de la réussite des apprentissages », pour faciliter la réussite scolaire en générale et la réussite aux examens officiels en particulier. Pour faciliter l’accès des élèves Batcham à ce livre je le mets avec la contribution des élites soucieuse de l’éducation intégrale gratuitement à la disposition des élèves Batcham depuis l’année passée.
En plus des questions éducatives, je suis particulièrement intéressée par l’approche genre (c’est sur elle d’ailleurs que portait ma thèse). Pour moi la promotion des nouveaux rapports sociaux de sexe est indispensable pour l’avènement d’une société juste et équilibrée. Aussi les femmes doivent se mouvoir dans la sphère publique en générale et la sphère publique décisionnaire en particulier. Pour cela elles doivent être encouragées par tous les acteurs sociaux. La femme Batcham particulièrement a besoin d’être encouragée parce que notre groupement est très enraciné dans la tradition, hors cette tradition est profondément caractérisée par l’inégale traitement de l’homme et la femme. Malgré l’apparente évolution des mentalités, la femme Batcham continue à être essentiellement un être qui n’a d’identité que sous la tutelle d’un homme qui est son mari ou son père. Dans de nombreuses familles Batcham par exemple la femme ne peut pas avoir un héritage foncier, ce qui constitue un très grand frein à son autonomisation. Dans sa famille biologique, elle en est privée parce qu’elle « ira en mariage » dans sa famille par alliance elle n’y a pas droit parce que ce qui est à son mari est supposée être à elle, d’où sa dépendance perpétuelle à l’homme.
© Mesa’ako Patsoon N° 010 juillet 2025, édition consacrée à la sortie officielle de Fouo Djiotsoon
