A l’arrivée des missionnaires, la région de l’Ouest Cameroun couvrait les anciens royaumes Bamum, Fontem, Dschang, Batscham, Bansun (Bandjoun) et Ba Ngante (Bangangté). On ajoutera par la suite Bagam qui fut un siège tactique des allemands lors la conquête du Grassfield Central.
Le territoire Batscham était séparé de celui des Pamum (Bamoun) par le fleuve Noun tel que vous pouvez le remarquer sur la Carte Allemande de la région côtière du Kamerun (tirée des archives de la Mission de Bâle et publié dans l’album du centenaire de l’histoire de l’Eglise Catholique au Cameroun de 1890 à 1990, sous la Direction de Prof. Engelbert Mveng).
Remarquons qu’à cette époque, les noms Bamiléké, Bamboutos, Mbouda, … qui sont de création récente n’existaient pas. Depuis lors, l’administration coloniale et postcoloniale a émietté les anciens royaumes ou relevé les moins rayonnants d’alors pour répondre à la stratégie du ‘‘diviser pour mieux régner’’. Voir à ce sujet la carte des ethnies sous la présence Allemande au Kamerun.
Le terme Bamiléké apparait bien plus tard, lorsque la SDN placera l’ancien territoire du Kamerun sous la tutelle franco-britannique. Le Pays dit Bamiléké d’alors couvre entre autres les anciens royaumes Fontem, Bagam, Dschang, Batscham, Bansun (Bandjoun) et Ba Ngante (Bangangté). Ce terme Bamiléké adopté par les Colons Français, faisait allusion au relief du Kamerun interne, marqué par les collines dont le point culminant dans les Grassfield est le Mont Mangwa (2740m d’altitude) et les ravins qui s’étendent de Atsan (Dtschang) jusqu’à la rive océanique Duala en passant par la plaine de Mbo.
Si les Allemands ont fait de la ville de Dschang, leur capitale régionale de Commandemant, les colons Français, pour se démarquer, allaient fonder à leur tour, la Ville de Bafoussam en 1925, avec à sa tête un administrateur nommé Giraux de Gabasies.
Ed. Théophile Tatsitsa dans la Tribune des Mémoires Batscham.
Published By. Magazine JMB 2012.