Fouo Longuouo était un Fouo Datsoon. Fouo Pa Tsoon et Fouo Pa Ndah Tsoon : leader d’une congrégation ou d’un peuple ouvert et miséricordieux. Affirme-t-on, il priait un Dieu Amour, mais avait du dédain pour les sacrifices, les rites d’adoration et de glorification esclavagiste et extravagante. Selon lui, ‘‘Dieu est heureux à travers le bonheur de ses créatures’’. Il fallait donc tout oeuvrer pour le bonheur de l’humanité, le partage d’un bien être ressenti et bien faisant. Son Dieu Nsi était un Dieu Amour, un Dieu Amoureux du bien-être de ses créatures humaines. Ainsi, être au service de Dieu consistait à poser des actes susceptibles d’apporter le bonheur à l’homme, à toutes les créatures vivantes tout en prenant soin de l’univers que Dieu créa. Une tâche à laquelle Longouo Patsoon Boong invitait chacun, une mission à laquelle il s’était soumis de bon cœur, pour le bonheur de tous, sans distinction d’appartenance clanique, tribale, de teinte de peau ni de classe sociale.
D’après Longouo, ‘‘seul l’Amour des hommes est capable de porter les limites d’un royaume au-delà de l’imaginable’’. Selon Longouo, la bouche et le cœur (discours, théories, prières et comportements miséricordieux) étaient des armes redoutables ; contrairement à la philosophie de la guerre prônée par ses contemporains. C’est cette philosophie d’affection humanitaire qu’il aurait appliquée jusqu’à la fin de ses jours ; écourtés par un groupe guerriers Tchamba qui traversa la région Nfem Ban (Foumban après le passage de vie à trépas de Mbouo Mbouo) et lui aurait ôté la tête du reste du corps. C’est ainsi que les Tchamba, mirent fin vers 1830, au rêve de Longouo qui fut de réunir un peuple aussi nombreux que les vivants du monde, grâce à sa politique de la miséricorde.
© Extrait de ‘‘La naissance du peuple Patsoon Boong (Batcham)’’.
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