Dans le groupement Batcham de nos jours, on retrouve encore des lieux, des objets et des habitudes qui sont des vestiges de la civilisation Patsoon qui fut attaquée et dilapidée par des intrépides guerriers Tchamba. Lesquels assassinèrent le chef Longouo des Tsoon Boong vers 1830 et qui brûlèrent sa résidence de Pounh Gouong Patsoon Boong. À la suite des Tchamba encore appelés Pané, Foulbé,… selon les rapporteurs, les colonisateurs Allemands auraient fait brûler et piller à maintes reprises, le palais des Rois Patsoon sous le règne de Fouo Mekouong Malondzué qui alla de 1860 à 1917. Remarquons que c’est au cours de l’un de ces pillages que le Batscham-Mask (célèbre masque Batcham très connu sur le marché de l’art), fut emporté en 1904. Par ailleurs, avance-t-on : ‘‘les Batcham sont un peuple guerrier’’. Pourquoi?
Sources et empreintes de ‘‘d’un passé guerrier Batscham’’.
L’héritage historique Batcham nous vient de ceux qui appréciaient ou ‘‘détestaient’’ ce peuple et ses rois. Car, quoique que Batcham soit né de la volonté d’un groupe d’individus engagés à appliquer et à prêcher l’amour du prochain, il n’en demeure pas moins vrai que, sous le règne de Fouo Fomekong Malondzué, les Batscham (Batcham en allemand) se seraient faits beaucoup d’ennemies en s’illustrant par un caractère belliqueux.
Aussi, est-on tenté de se demander pourquoi n’existe-t-il pas un temple ou un musée antique retraçant l’histoire Patsoon depuis ses années de lumière jusqu’à nos jours. Autrement interrogé : pourquoi ne retrouve-t-on pas les vestiges d’une grande case Datsoon datant des années lointaines, au palais du peuple Patsoon ?
En effet, le siège des souverains Patsoon a également connu de multiples pillages sous le joug de la colonisation Anglaise et Française. On se souvient encore, de triste mémoire, du double passage aux flammes et des cambriolages camouflés qui eurent lieu il n’y a pas très longtemps sous le règne de Fouo Nzuatio. Ce fut en 1957 et en 1959. Souvenons que le maquis a marqué la veille de l’indépendance du Cameroun jusqu’à la fin de l’époque révolutionnaire dans les années 1970.
On peut également noter que, depuis le règne de Fouo Longouo, le Palais des souverains Patsoon s’est déplacé d’abord de Pouh Ngouong pour Mouki avant de se retrouver sur le site actuel de Tsala’a : l’actuel King Place.
© Extrait de ‘‘La naissance du peuple Patsoon Boong (Batcham)’’.
La civilisation Patsoon, sa déchéance, les infiltrations et les tentatives de sa désagrégation.
Consulter en ligne : http://books.google.fr/books?id=RYBLDNqbcxIC&printsec=frontcover&dq=patsoon+boong&cd=1#v=onepage&q=&f=false
Discuter en ligne dans ‘‘Tribune des Mémoires Batcham’’ : http://www.regionic.info/jmb