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Interview de Sa Majesté Tatang Robert: la vision du développement par un souverain

by Hiatsoon 01 8 août 2025
written by Hiatsoon 01

Vision du développement par un souverain

Interview de Fuo Tatang Robert au journal Nghie Pouopatsoon, organe d’expression des élèves et étudiants Batcham de Yaoundé, numéro spécial consacré aux obsèques de feu Sa Majesté Robert Tatang

(Photo de Fuo Tatang Robert, portrait de Constant Nwentsa Takala et Alain Marcel Fomekong)

Nghie Pouopatsoon : A tout seigneur, nous sommes dans la somptueuse cour de la chefferie supérieure de Batcham. Sa Majesté Tatang Robert nous reçoit avec en main le protocole d’interview que nous lui avons remis un jour avant. Il est  10h 00. Majesté, bonjour et merci de l’honneur que vous nous faites en nous accordant cet entretien.

Sa Majesté Robert Tatang: Bonjour, soyez les bienvenus. Je dois  dire que votre initiative est louable : c’est quelque chose de bien car il ya effectivement un problème d’information au sein de ce grand groupement.

Question : Vous êtes le quinzième chef Batcham. Votre règne paraît être l’un des plus longs après celui de Fuo Fomekong. Que ressentez-vous ?

Sa Majesté Robert Tatang: Disons que c’est un sentiment de fierté et lorsqu’on est face à un problème comme ça que l’on constate, je me dis qu’il ya des causes. On se demande qui faisait mourir si tôt les autres. Peut-être des abus charnels, alimentaires, parfois pas d’exercices physiques et il faut des maux qui anticipent la mort.

Question : Avant tout propos, nous souhaiterions nous intéresser à votre propre personne. Voudriez-vous nous dire qui est Tatang Robert ? (âge, cursus scolaire, votre curriculum vitae).

Sa Majesté Robert Tatang: oui disons que Tatang Robert est né 7 avril 1948, mon père était alors en prison à Bangangté. J’ai fait l’école primaire à Yaoundé, le secondaire à Saint Laurent de Bafou jusqu’en 5è parce que vous le savez, mon père est mort très jeune. J’ai joué au football, sociétaire du Racing club de Bafoussam. Une fois au trône en 1965, j’avais 17 ans. Je me suis mis à me former personnellement en autodidacte. Mes nouvelles fonctions me recommandaient des études en psychologie, en littérature et même en sociologie. Je suis toutefois allé très loin et même je continue car, comme vous le savez l’apprentissage est sans fin. Par ces études, j’ai pu connaître beaucoup de choses, des qualités pour administrer en tant que chef traditionnel. Ça m’a également permis d’entreprendre bien des choses comme mon agriculture, par exemple, je ne l’ai apprise dans aucune école. Mais par mes expériences personnelles, je parviens à m’y faire.

Question : Depuis votre intronisation en 1965, vous vous êtes illustré par votre ardeur au travail de la terre et l’élevage. Vous avez cultivé de la banane, du café, du haricot, des arachides, de la goyave, du piment et d’autres légumes acclimatés, et actuellement de l’ananas et des pommes de terre. Vous avez montré que le maïs peut pousser sur les terres rouges de Batcham pendant la saison sèche. Pouvez-vous nous dire ce qui sous-tend un tel dynamisme ?

Sa Majesté Robert Tatang: Vous voyez, j’ai constaté que la superficie de notre village est très petite par rapport à sa population. C’est pourquoi mon premier objectif était de faire face à cette carence, de démontrer aux populations que tout ce qui est produit ailleurs peut être également produit au village. C’est pourquoi généralement, je ne cultive pas la même chose en deux saisons. C’est ça le but premier de mes efforts et dès que j’estime que la population a compris le message, je change de culture. Toutefois, la plupart de mes administrés au lieu de m’imiter se plaisent à dire qu’on n’imite jamais le chef car les cultures du chef poussent sans entretien. Je prends alors ici le canal de votre journal pour dire non. Il faut que les gens comprennent que l’agriculture est une science exacte, qu’il suffit de payer le prix et le résultat vient. Pour la culture du haricot, je l’ai baptisée campagne non-stop c’est-à-dire sans attendre qu’il sèche, je les sème encore. J’ai introduit des manguiers, on peut avoir aisément milles sacs.

Question : Le groupement Batcham est au Cameroun l’un des plus densément peuplés d’après les recensements de 1987. Il fait d’ailleurs partie des quatre géants de la province de l’Ouest en termes de démographie. Quelle est la population exacte de Batcham en 1999 ?

Sa Majesté Robert Tatang: En termes de population, il faut voir dans deux sens sur le territoire même, on a 70 à 80 000 habitants. J’ai demandé aux chefs des communautés extérieures de procéder au recensement pour qu’on puisse objectivement évaluer la diaspora, ce qui n’est pas encore fait, mais on doit avoir autour de 40 000 dans la diaspora : Yaoundé, Douala et Bafoussam ont déjà ce qu’ils ont. Kumba, Mandjo et bien d’autres groupements regorgent de plus de 10 000 Batcham.

Question : N’êtes-vous pas débordé par un tel chiffre ?

Sa Majesté Robert Tatang: Ouf, quels efforts ! De toutes les façons, je dis que j’ai entamé certaines mesures, parce que l’information manquait et manque cruellement. Car l’élite intérieure et extérieure n’a pas joué le rôle qui est le sien, il en est de même pour l’élite intellectuelle parce que les mesures comme celles-là contribueront à la répartition du village en 11 secteurs de développement visant à fluidifier la gestion de la population pour faire rayonner notre groupement au niveau du Cameroun et renforcer notre rang. En effet, quel rôle doit jouer le secteur ? Dans ma conception propre, le secteur doit faire circuler l’information, faciliter la concertation des responsables. De plus, dans ma conception, un secteur est le groupement de plusieurs quartiers autour d’un centre comme une mission, un groupe scolaire, un centre de santé… pour essayer de résoudre un certain nombre de problèmes généraux dans le bloc. Pour moi, le secteur est une cellule fonctionnelle, c’est-à-dire qui assure la continuité de l’autorité traditionnelle car certaines fonctions étaient jusque-là absurdes par les chefs de quartier. Nous avons cru bon d’en assigner à certaines élites qui ont certaines qualités et la disponibilité. Cela n’était pas compris. Nous avons procédé à la nomination des représentants des chefs dans le secteur, les sous-secteurs de développement dans chaque secteur.

Je voudrais me résumer : beaucoup parlent de balkanisation. J’ai regroupé certains quartiers, seules quelques élites éprises du développement s’y sont alliées. Il ne fallait pas de rang, ni de diplôme pour avoir certaines responsabilités. C’est pourquoi j’ai créé les secteurs. En ville cela est possible mais ici au village non. Il ya des secteurs à un chef qu’il soit lettré ou non, mais plutôt à une élite comme je l’ai dit plus haut. Ce qui nous évitait d’inféoder certains chefs aux autres de même degré. Ce n’est donc qu’ainsi qu’on reproche l’administration traditionnelle des administrés parce qu’avec le boom démographique, les choses sont devenues très difficiles et hier quand je prenais le trône, nous étions 17 000, il fallait donc adapter la structure aux exigences de l’heure. J’ai créé le Conseil Supérieur de la Chefferie et le Conseil des Affaires Réservées, une structure fonctionnelle : le Comité de Développement et une structure fonctionnelle : du chef supérieur aux secteurs c’est l’exécutif.

Beaucoup ont craint que le pouvoir traditionnel retirait les pouvoirs du chef, mais nous pensons que pour mieux administrer, il faut que le message passe, qu’il n’y ait plus trop de labyrinthes qu’on puisse rencontrer aisément le chef quand c’est nécessaire, même chose dans les villes puisque les chefs de communauté sont mes représentants.

Question : Majesté, vous venez de le lire, est ce qu’au regard de cette forme de décentralisation le pouvoir traditionnel ne perd pas beaucoup sa substance ? En d’autres termes, n’y a-t-il pas   désacralisation de certaines valeurs traditionnelles ?

Sa Majesté Robert Tatang: Non ! Je crois devoir adapter les structures de la population à la vie comme la sociologie le dit ; vous savez l’homme est par essence dynamique et évolutif. Il faut donc que lorsque l’homme évolue la structure qui la gère évolue, moi je m’inscris en faux contre ceux qui pensent que la tradition est statique. On ne saurait détacher tradition de culture et comme tel, il faudrait que la tradition évolue au rythme de la culture sans perdre son âme profonde bien sûr. A ce jour, si l’élite extérieure rentre au village, il n’y aura pas d’espace, or nous pouvons résoudre ce problème et le seul procédé c’est cette décentralisation qui facilite bien des choses.

Question : Au cours de la décentralisation quatre-vingt, vous avez appris la reconstruction de la chefferie Batcham. Mais aujourd’hui, on constate que les travaux n’évoluent plus et que les comités d’appui au développement n’existent plus. Qu’en est-il exactement ?

Sa Majesté Robert Tatang: je dois dire que la grandeur d’un peuple passe par le souci de son honneur. J’ai l’impression qu’à un certain moment les Batcham ont oubliés le sens de l’honneur. Il est malheureux qu’un village comme le nôtre entreprenne des choses et arrête à un moment. Chacun veut être le plus vu. Il a fallu à un moment donné que par nos efforts, je case les femmes. Il en est ainsi du comité de gestion. Depuis la création du comité de développement, nous avons été toujours victimes de la politisation. Quand vous créez une structure pour gérer 30 000 âmes, vous pensez que ce qui vous semble bon l’est pour tous. Ce qui est faux. Cette chefferie est le siège de nos institutions traditionnelles. J’ai toujours dit que je suis un homme passe. L’homme ne peut pas me juger, l’histoire jugera mon passage. Il y a des structures secrètes qu’on a déportées dans des domiciles privées faute d’infrastructures, ce qui est malheureux. La chefferie est obligée de refléter l’image des Batcham. C’est malheureux, mais hélas !

Question : Majesté, les Batcham ne cessent de s’interroger sur le sort réservé à ce palais inachevé qui les déshonore. Or ils savent que vous êtes capables de solliciter de l’aide auprès des pouvoirs publics, des mécènes, des organisations Non Gouvernementales (ONG) et surtout de l’UNESCO, pour la poursuite des travaux de ce joyau qui fera leur fierté. Qu’en dites-vous ?

Sa Majesté Robert Tatang: Je dirais d’abord que je m’inscris en faux contre les demandes d’aides pour une chose qu’on peut soi-même réaliser, il faut que tous le sachent. Dans la vie, quand on vous offre quelque chose, on vous aliène car vous devez passer au moins la vie à dire merci. A l’Ouest, il n’y a pas un peuple aussi dynamique que les Batcham. A Bafoussam, si je fais une tournée, le marché central ferme parce que tous les occupants ou la plupart sont Batcham. A Mokolo à Yaoundé c’est la même chose. Si avec un tel potentiel on doit faire des courbatures, alors là… Quand je viens à Yaoundé c’est par car de transport en commun et ceci est une honte… A l’Ouest, Batcham est le village le plus connu et il est malheureux que sa chefferie soit ce qu’elle est. Elle ne reflète pas mes valeurs intrinsèques, parce que, excusez-moi, je me connais.

Question : Vous avez dans le sillage du développement opéré la balkanisation du groupement Batcham en onze secteurs. Vous rêviez pour cela d’un développement global. Mais dix ans après cette initiative il semble que beaucoup ne vous ont pas compris. Que comptez-vous faire pour une relance effective ?

Sa Majesté Robert Tatang: Ouf… nous sommes déjà en train d’y apporter une solution. Le problème est celui de l’information, de culture. Il faut toujours se demander qui a motivé cette décentralisation. Qu’est6ce qu’elle vise ? Disons que cela rentre dans l’efficacité de la gestion. Regardez le pays, ses divisions en province ne sont pas une balkanisation mais une facilitation. Il s’agit pour nous de rendre l’autorité traditionnelle et son service plus efficace ; j’avais envie de partager mon pouvoir avec les Batcham de bonne volonté; or il ne fallait pas l’imposer mais le proposer et l’expliquer. J’ai fait travailler l’élite intérieure et extérieure en septembre 1998 pendant eux jour pour la création des comités de gestion des quartiers, c’est-à-dire mettre sur pied un comité juridique pour mettre au travail certains jeunes qui sont restés au village. Dans ces comités, il y a -Des cellules d’hygiène et salubrité pour veiller à la propreté des voies publiques  et des domiciles privés, -Des cellules de vigilances, soit dix jeunes  gens dont deux filles par cellules, -Des cellules de communication et de formation, dix filles et dix garçons par quartier pour vulgariser et expliquer  les décisions et projets de la chefferie à toute occasion : deuils, funérailles et toute manifestation populaire, -Des cellules juridiques pour solutionner vite et efficacement les problèmes dont elles maîtrisent les contours parce que vivant dans le village. Voilà, un canevas est esquissé. Mais hélas ! L’élite dans ses disputes stériles l’a renvoyé aux calendes grecques et j’espère que par vos organes de presse, les gens comprendront qu’il faut faire fonctionner les structures pour faciliter les choses.

Question : En 1997, vous avez initié d’importantes réformes coutumières complétant celles de 1989. Vous entendiez par-là faire de Batcham une chefferie aux structures à mi-chemin entre le traditionnelle et le moderne (une sorte de syncrétisme), vous voudriez dotez Batcham d’une cour solide. Et certaines langues n’ont pas manqué de laisser entendre que vous voudriez créer des chefferies de second degré à Batcham. Les travaux se sont néanmoins achevés en queue de poisson et l’accueil à Batcham ne constitue qu’une partie des résolutions. Que s’est-il passé ? Qu’entendez-vous faire actuellement ?

Sa Majesté Robert Tatang: Eh bien, ce n’est pas vraiment le cas mais je dis souvent que nous avons des fondateurs qui, s’ils étaient érigés en second degré, cela ne ferait vraiment pas de problème. Ça ne ferait que faciliter davantage la gestion puisque du premier degré que nous sommes au troisième degré que nous avons, il faut bien dire qu’il y a un manque. C’est donc une fondation que nous avons faite mais l’affaire du CETIC a apporté beaucoup de troubles.

D’autre part, j’ai en plus nommé des sous-chefs éclairé par souci d’illuminer la structure traditionnelle car certaines élites par leur formation pourront se rendre utile en nous aidant à demeurer dans nos traditions sans être en marge des lois en vigueur et de l’évolution culturelle. Vous voyez donc que mon souci était non pas de conserver le pouvoir mais de faire en sorte que les décisions soient mûres. Regardez par exemple à l’hôpital, les gens meurent par manque de soins parce que les funérailles ont raflés les poches. Mais je dis que les morts ne demandent rien à personne. Ils sont morts et seuls les vivants ont besoins des soins. Il faut faire la part des choses : j’ai beau crié halte mais hélas !

Question : La première foire expo-culturelle et artisanale Nguiemboon a eu lieu à Batcham-Balena. Quelles en ont été vos impressions ? Qu’entendez- vous faire encourager de telles initiatives ?

Sa Majesté Robert Tatang: Je dis d’emblée que pour moi, tout ce qui concourt à mieux faire connaître le village est une priorité. On ne consomme que ce qu’on connaît mieux et chacun de nous a quelque chose à vendre. Dommage que tous les fils Batcham à qui j’ai fait confiance n’aient pas toujours su faire. Le but du statut cadre que j’ai fait élaborer c’est de mieux nous organiser et de mieux nous faire connaître. Les structures sont créées par le chef avec l’aide de votre grand frère SA’A. Comment rendre cette foire nationale ou internationale ? Il faut s’allier aux professionnels du domaine et cela n’est possible qu’avec la décentralisation telle que nous l’avons pensé.

Question : La jeunesse Batcham s’est sentie un peu frustrée par un CETIC qui leur avait été offert mais qui semblerait aujourd’hui poser des problèmes tant à l’administration qu’à la population elle-même. Pouvez- vous éclairer le peuple Batcham en ce qui concerne les problèmes de ce CETIC ?

Sa Majesté Robert Tatang: On dit le plus souvent que le faux n’a pas de chance. Je m’explique : A plusieurs occasions j’ai remercié notre élite et plus précisément M. KENNE Paul dit TOON SA’A pour tout ce qu’il a apporté et continue d’apporter dans ce village depuis qu’il a hérité à son père. Le CETIC de Batcham c’est son œuvre ; c’est le fruit d’une démarche personnelle de cette élite au profit du développement de son village. Il y a donc eu cette fausse note car parlant de la concertation élite-chef ; élite –notabilité ; élite –populations, elle est absolument nécessaire. Je dis que c’est un élément indispensable pour que Batcham évolue dans le bon sens. Or le cas du CETIC de Batcham, le CETIC de Fouomekoup je n’avais pas été mis au courant ; ma notabilité non plus si bien que lorsque, le CETIC est venu à ce nom on a cru que ce n’était qu’une erreur visant à changer le nom du village. C’est plus tard que Paul m’a expliqué qu’on ne se leurre pas car c’était avant tout le CETIC de Batcham ville ; donc l’appellation Fouomekoup était dans le but de faire revenir à Batcham ce CETIC. C’est donc sous le fait de l’action que Paul m’a expliqué que ce nom était une protection du Collège. Un problème de site s’est posé ; le poste agricole qui est une propriété du MINAGRI n’a pas donné son accord pour usage à cette fin. Le Sous-préfet de Batcham, je ne sais parce qu’il veut ; il a dû faire même des rapports pour que ce Collège ne soit pas construit à Batcham. J’ai même trouvé un terrain à Bamboué, il a ligué les populations contre moi. Bapepa m’a rapporté une nouvelle selon laquelle le Sous-préfet lui demande un site. Je lui ai demandé de ne pas y aller car il n’est pas le Maire de Batcham. Les gens ont donné de l’argent au Sous-préfet pour qu’il refuse le site de Bamboué. Je ne sais pas ce qu’il veut au peuple Batcham ; à moi et à Paul Kenne en particulier il y a plus d’un an déjà qu’aucun des trois chefs des groupements constitutifs ne prend plus part à ses assises. Voilà une section mobile d’identification qui est venu rendre service. Il est venu l’interdire ; que veut-il ? Pour moi c’était la première fois que les Batcham manifestent leur bonne volonté : 15 millions de francs CFA collectés et voilà le Sous-préfet ne permet pas l’implantation. Il y a eu également discorde entre les élites pour le site : pour certains, il fallait le mettre sur le site du poste agricole. J’ai dû d’ouvrir grand les yeux parce que s’il faut un jour ériger ce Collège en Lycée, il n’y aurait pas de place car l’hôpital est à côté. On ne met pas un hôpital dans un établissement scolaire. J’ignore comment un monsieur comme celui-là peut tout le temps évanouir les espoirs d’un peuple. C’est inadmissible.

Question : L’opinion se souvient que vous avez été un sportif de haut niveau. Il se trouve cependant que Batcham n’ait pas un stade de football, votre discipline préférée. Ne voudriez-vous pas qu’il ait davantage de ‘’petit Robert’’ à Batcham ? Pensez-vous qu’il soit louable que Batcham dont l’un des dignes fils a été le patron des sports au Cameroun se trouve aujourd’hui sans infrastructures sportives ?

Sa Majesté Robert Tatang: Oui, comme je l’ai dit tantôt en 1972 lors du comité de développement j’ai vu le boom venir et aux membres du bureau du congrès j’ai demandé qu’on établisse un plan de développement du village et que dans certains secteurs que l’on puisse implanter certaines structures parce que c’est le problème du site. Je peux d’ailleurs vous avouer que si j’ai pu rétablir ma santé c’est grâce à la pratique du sport. Chaque matin, je suis au footing, ce problème se posera encore longtemps car si on n’a pas de développement je ne vois pas comment nous réussirons. Nous sommes 1033 hts/km2 à Batcham chefferie mais malheureusement les gens ne veulent jamais s’unir pour travailler : seul le culte du moi : j’ai fait, j’ai fait.

Question : Batcham chefferie a actuellement quatre Collèges dont le fonctionnement est effectif. Ne pensez-vous pas qu’il soit urgent de doter la chefferie d’une Bibliothèque quand on sait que vous-même vous êtes un grand lecteur.

Sa Majesté Robert Tatang: Oui en effet c’est ma préoccupation. Comme je vous l’ai dit je tiens à former et à informer le peuple : Batcham doit avoir une Bibliothèque dans sa chefferie. Je demande seulement aux élites de revoir leur conception de la chefferie : ce n’est pas une priorité de chef. C’est le siège des institutions traditionnelles. Aujourd’hui, on ne peut pas faire une réunion à la chefferie, nous n’avons pas d’infrastructures. Le centre d’état civil devrait être bien logé. Si tout était achevé, il y aurait une clôture pour séparer les services intérieurs de la chefferie de se services extérieurs. Je profite de cet organe de presse pour donner la sonnette d’alarme qu’on ne dise pas n’importe quoi pour réduire à néant tous ces signes extérieurs qui font l’honneur de Batcham ou plutôt pour tenir son honneur. Donc une bibliothèque c’est nécessaire mais il faut que l’élite le comprenne.

Question : Sur le plan Majesté nous souhaiterions connaître vos auteurs préférés.

Sa Majesté Robert Tatang: Heum…. (Sourire) auteurs préférés ; Voltaire et bien d’autres auteurs américains mais disons que pour moi le plus important quand je lis c’est d’en tirer la substance nécessaire pour ma fonction car je prends un nouveau livre que j’en connais le contenu. Il faut seulement que je renouvelle ma disponibilité auprès de l’élite estudiantine que vous êtes et de l’élite tout court pour vous apporter tout ce que vous pourriez solliciter. Il faut seulement que le statut cadre soit mis sur pied, que la concertation soit renouvelée et ainsi nous pouvons bâtir quelque chose qui réponde aux aspirations de tous.

Question : Majesté, nous voudrions dire Honorable. Vous avez été député à l’Assemblée Nationale en 1992. Vous n’êtes pas seulement un chef traditionnel, vous êtes politicien. Il semble toutefois que votre engagement politique de les unir, car paraît-il vous n’êtes pas stable. Qu’en dites-vous ?

Sa Majesté Robert Tatang: Ça me fait rire parce qu’en politique on exploite les émotions. Il faut être libre donc apte à choisir. J’ai regretté le fait que les Camerounais ne soient pas mûrs. Je suis autodidacte et dans ma fonction j’ai beaucoup appris. En 90 il fallait goûter u multipartisme. En tant que chef, je suis juge et partie. Quand on fait le bilan aujourd’hui, on voit qu’il est négatif car ceux étaient hier aux affaires font gaffe pour y revenir. Il fallait donc anticiper sur les évènements. J’ai choisi l’opposition pour aller à Yaoundé parce que lorsque le chef de l’Etat est venu à Bafoussam certains ministres m’ont empêché de traduire les aspirations du peuple Batcham. A l’UNDP j’étais membre du bureau politique, vice-président et député à l’Assemblée Nationale. Comme vous le savez, je n’ai pas fait la politique pour la politique. J’ai cru à un moment au changement qui consistait pour moi à œuvrer pour l’éclosion du génie créateur des Camerounais. Pour moi l’Etat seul ne peut pas construire un peuple ; seuls les impôts ne peuvent pas construire ce pays ; il fallait libéraliser tout pour permettre aux différentes potentialités de servir. Je suis allé à Yaoundé mais j’ai vu vite que le président Bello Bouba ne vibrait pas au même diapason que nous, au contraire il s’agissait de profiter de la politique pour atteindre le pouvoir ; mais moi je suis chef traditionnel et dans mon groupement il y en a qui sont proches du pouvoir et j’ai mon peuple ; à défendre. Si donc j’échoue en politique, je sacrifie mes fils. Il fallait alors anticiper sur cette situation mais beaucoup ne m’ont pas compris. Il est vrai que le Gouvernement un temps nous a compris en nous donnant un ministre, un secrétaire général. Or le président et ses hommes et quand ils posent des actes comme ça ils méritent des remerciements mais le peuple Batcham a été totalement ingrat. Or comme on le dit souvent, la politique est un terrain où tous les virages à 90 sont permis ; on peut dire oui le matin et non le soir quand l’intérêt de la communauté est en avant-poste.

Question : Quels sont vos projets pour l’an 2000 ?

Sa Majesté Robert Tatang: Le premier objectif et projet : remercier les populations d’avoir compris qu’il faut que nous fassions connaître notre village sur le plan national et international. Il n’est pas bon que nous formions des gangs de bandits. Je veillerais à ce qu’il y ait un peu plus de solidarité agissante parce qu’on n’a pas toujours deuil lors d’un décès. Mais il faut qu’on s’organise qu’on se soude les coudes pour mieux prévoir, mieux agir car les funérailles ayant tout ravagé. Il n’est pas normal que cela continue. Il faut envoyer nos enfants à l’école comme tout le monde. Il faut savoir que tous nos enfants sont devenus des petits commerçants et cela ne fait pas progresser dans ce monde où le développement des cultures est galopant. J’exhorte tout le monde à la prise de conscience de l’honneur quel que soit notre dynamisme hors du village ; il y a un point qui devrait le refléter : c’est le siège des institutions traditionnelles, c’est la chefferie et la personnalité du chef. Cela fait honneur aux Batcham.

Question : Avez-vous un message à adresser à la jeunesse Batcham et l’ACEEBY en particulier ? Que pensez-vous de cette jeune association ?

Sa Majesté Robert Tatang: Mon message est un souhait, une exhortation à la prise de conscience du rôle qu’elle doit jouer car c’est sur leurs épaules que repose ce gros village et lorsque je pense que jusqu’ici beaucoup de choses n’ont pas été faites, alors la jeunesse aura du travail parce que les élites n’ont pas su exploiter tout le patrimoine disponible. C’est elle qui en paiera les factures et ce ne sera pas évident. Les jeunes devront savoir le faire sans tricher. Vous allez aujourd’hui à l’école ; sachez que vous devez affronter la vie demain. Il n’est plus la même jeunesse aujourd’hui. Si elle s’accroche à moi, je profiterais pour m’adresser à l’élite que notre image pourra être ragaillardie. Les lendemains de notre village c’est que demain quand chacun sera appelé auprès du créateur, qu’il soit fier d’avoir vécu ; que chacun autres, le fasse sur lui-même. Je dis que les espoirs des Batcham reposent sur cette jeunesse. J’ai été ému de l’invitation de la jeunesse Bamboutos à Douala pour présider les journées culturelles. Batcham à ainsi rayonné de l’extérieur mais je crois que Batcham interne doit profiter de mon expérience. Hier on pouvait réussir sans niveau mais aujourd’hui ce n’est plus le cas ; on ne va pas à l’école pour aller mais pour avoir un bagage pour s’en sortir, pour évoluer dans la vie. Je dis des bailleurs de fonds pour la construction de la chefferie que cela n’est pas possible. Je suis disponible à vous aider, je suis prêt à répondre favorablement à toutes vos sollicitations.

Nghie Pouopatsoon : Majesté, nous vous remercions infiniment.

Sa Majesté Robert Tatang: C’est moi qui vous remercie. /.

Propos recueillis le 30 juin 2000 par Alain Marcel Fomekong et Constant Nwentsa Takala

© Mesa’ako Patsoon N° 009 juillet 2025, édition consacrée au Laakem et la sortie officielle de Fouo Djiotsoon

8 août 2025 0 comments
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NotabilitésRoyaume Patsoon

Notabilité : Ici, MO’OH MAFOUO MANANG-YO

by Hiatsoon 01 8 août 2025
written by Hiatsoon 01

Du nom de naissance  » Manang’yo Adelance Bodelaine Floriane », elle a été Mo’oh No’oh sous Fouo Sonkwa (Femme du Chef)

Suite à l’arrestation de son  fils Sonkwa Djintsa Adrien comme Prince héritier du Trône Royal Patsoon Boong, elle fait son Laakem, en son couvent, au même moment que Mekem Djiotsoon.

Génitrice de l’héritier du trône royal elle est désormais Mo’oh Mafouo Manang’yo

On pourrait aussi dire Mo’oh Mafouo Fouo Djiotsoon

C’est-à-dire Reine Mère ou  Maman Reine  de Fouo Djiotsoon

Reine Supérieure ou Mère Royale Batcham sous Mekem et Fouo Djiotsoon.

Ce qui donne droit aux honneurs, au respect et considérations à sa famille d’origine.

La désormais Très Noble Belle Famille Royale Patsoon Boong.

———

Mouotoh Mangwa !

Après visite et audience aux couvents, le 10 février 2025

© Mesa’ako Patsoon N° 009 juillet 2025, édition consacrée au Laakem et la sortie officielle de Fouo Djiotsoon

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ActualitéCamerounCommunautésCommune de BatchamEn KiosqueMesa'ako PatsoonSociété

Bienvenue dans la Commune de Batcham

by Hiatsoon 01 8 août 2025
written by Hiatsoon 01

Par le Maire Fouossacgouong Maître Tchinda Pierre

Batcham est une Com­mune du Cameroun située dans la région de l’ouest, département des Bamboutos qui a été créé en 1963.D’une superficie d’environ 218 Km2, Batcham est peuplé d’environ 300 000 âmes avec une densité d’environ 397 ha­bitants au km2.Singulier en son genre, Batcham est le seul arrondissement du Cameroun constitué de deux(02) chef­feries supérieures de premier degré à savoir la chefferie de premier degré du groupement Bangang à laquelle trône sa Majesté Keubouo Momo Serges Evariste, conseiller régional au conseil régional de l’Ouest, Doc­teur en Science Politiques ;la chefferie de 1er degré du grou­pement Batcham à laquelle trône l’universitaire Sonkwé Djintsa Adrien donc la céré­monie d’intronisation officielle se prépare activement pour la date du 09 Août 2025 prochain. A côté de ces deux chefferies de 1er degré, Batcham compte également la chefferie de 2ème degré du groupement Bamou­gong dirigée des mains de maître par un haut cadre du mi­nistère du sport et de l’éduca­tion physique le Roi Tchoupou Namekong Théodore.

L’histoire du peuplement de la Commune de Batcham nous in­forme que ce peuple originaire des grassfields tire son origine des mouvements des popu­lations venues de l’Egypte an­cienne. Etroitement liés aux Ba­milékés et aux Tikars par leurs ancêtres communs ils se sont installés à Nzié dans le grou­pement Bangang. C’est de ce lieu mythique que les peuples Ngiemboon à savoir Bangang, Batcham, Balessing, Balatchi et Batang tirent leurs origines.

Peuple caractérisé par un dyna­misme et une hospitalité légen­daire, les Batcham s’identitaire une solidarité sans nulle autre pareille entre ses différentes composantes.

Ces populations vivent essen­tiellement de l’agriculture, de l’élevage et du petit commerce et parlent communément la langue Ngiemboon, langue très brisée car parlée presque dans toute la république.

Parlant de l’agriculture, la culture des pommes de terre, des avocats et des cultures ma­raichères qu’ont la tomate, les carottes…etc. tendent à devenir industrielle. Après la foire des pommes de terre, la foire des avocats se prépare activement dans les années avenirs.

Notons pour s’en féliciter que notre Commune est devenue le véritable grenier de l’Afrique Centrale avec sa production en pommes de terre, Avocat et produits maraichères.

Les institutions scolaires et sa­nitaires ne sont pas de reste. Notre municipalité compte 107 écoles primaires tout ordre confondu, 40 écoles mater­nelles 03 centres préscolaires, 23 établissements d’enseigne­ment secondaire général et technique, 05 centres de for­mation professionnelle et un institut universitaire. La couver­ture sanitaire est assurée par 33 formations sanitaires parmi les­quelles un hôpital de district et un CMA.

Un réseau routier très dense et bien entretenu par la Com­mune assure le déplacement des biens et des personnes. Notre Commune est traver­sée par le goudron sur près de 30 km. Cette traversée en bi­tume fait de notre municipalité une destination très convoitée. Ajouter à cette traversée plu­sieurs axes bitumés et/ou en cours dans le cadre de la voirie municipale. Les chutes touris­tiques de Mepibéua, de Mekoup dans le groupement Bangang, de Tsemefack au lieu-dit « chouteu »dans le groupement Batcham. L’architecture de nos institutions traditionnelles, les activités des congrès pendant les périodes de Juillet et Août font de notre Commune une grande destination touristique.

Sur le plan politique, plusieurs parties politiques coexistent pacifiquement et mènent leurs activités de façon démocra­tique sous le leadership poli­tique du RDPC qui siège à la Commune de Batcham avec 41 sur 41 conseillers ; un Dépu­té à l’Assemblée Nationale, 04 conseillers régionaux sur 04.

Somme toute, la municipa­lité de Batcham peut se ré­jouir d’avoir fait totalement confiance au RDPC, parti du développement au regard sa métamorphose depuis 2007 où nous avons compris que militer au RDPC est une chance.

D’ailleurs, les ponts sont construits, les routes ouvertes et entretenues, les écoles créées et construites, les lycées et col­lèges créés et construits, les vil­lages électrifiés, les sites touris­tiques aménagés, le bitumage des routes, l’accompagnement de nos institutions tradition­nelles et que sais-je encore sont l’oeuvre d’un homme d’Etat, l’homme du développement, j’allais dit le chef de l’Etat, son Excellence Paul Biya, candidat du RDPC aux élections prési­dentielles d’Octobre prochain pour qui je sollicite les popula­tions de notre municipalité de lui réserver nos suffrages mas­sifs afin que ce qui n’est pas en­core fait à Batcham trouve sa réalisation. © Mesa’ako Patsoon N° 009 juillet 2025, édition consacrée au Laakem et la sortie officielle de Fouo Djiotsoon.

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Société : Dragonland, un modèle de philanthropie pour l’éducation

by Hiatsoon 01 8 août 2025
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Le 7 juin 2025, l’entreprise citoyenne Dragonland, structure de transit, d’im­portation et de prestations de ser­vices basée en Chine, a clôturé la troisième édition de son prix d’ex­cellence. Pour cette phase, l’objec­tif a été atteint : récompenser les mérites des élèves, des enseignants et des encadreurs du secondaire. Cette journée de clôture fut une véritable fête de l’excellence, avec des milliers d’élèves récompensés et des témoignages émouvants de gra­titude.

Juli Oumarou, surveillant de secteur au collège Protestant de Batcham, a été l’un des lauréats – surprise – de cette édition. «I was really surprised when I heard my name», a-t-il dé­claré, visiblement ému. Son histoire est un exemple de détermination et de travail acharné. De « gardien » (gate man) à surveillant de secteur, il n’a cessé d’émerveiller par sa rec­titude morale et son assiduité au poste. « Recevoir un prix de Dragon­land, c’est recevoir un appel, celui de redoubler d’efforts pour honorer la­dite entreprise », a-t-il ajouté. Son cas est d’autant plus spécial que les prix d’excellence ciblent rarement d’autres acteurs que les élèves et les enseignants. Pourtant, l’équilibre de la communauté éducative dé­pend aussi de l’apport de ces petites mains. Reconnaître son mérite ouvre une nouvelle avenue sur le large bou­levard de l’excellence scolaire.

Les lauréats ont reçu des prix de qualité, grâce à l’amélioration consi­dérable des dons de Dragonland. Le responsable de la structure au Ca­meroun et le PDG basé en Chine ont eux-mêmes été honorés par le co­mité de développement du secteur King Place de Batcham, en guise de remerciements. M. Goufo Tioua Guy a également été distingué par une association de journalistes pour sa contribution, sous l’égide de Dra­gonland, au développement.

Les responsables d’établissements ont exprimé leur profonde grati­tude. « Recevoir un soutien de taille comme celui de Dragonland nous comble de joie. Cela valide nos ini­tiatives pour promouvoir l’excel­lence et montre le soutien de l’élite », a déclaré Pierre Sonore Djiogue, principal du collège Protestant de Batcham à Konti.

Mbogni Fomekong, élève en classe terminale au lycée de Bangwang, a résumé la portée du geste : « En tant que lauréate, je me sens privilé­giée. Cette bourse est une bouffée d’oxygène et un désaveu cinglant de l’idée reçue selon laquelle l’école ne servirait à rien… Les discours tenus lors de la remise des prix aident à déconstruire ce préjugé. En outre, cette bourse instaure une saine émulation : les élèves comprennent désormais que les efforts scolaires sont récompensés. »

La cérémonie a accueilli des artistes confirmés, notamment le Groupe Maghoo de Bamendjo, village voisin, venu soutenir l’événement. À eux se sont ajoutées des prestations de groupes de danse et d’élèves.

Les autorités étaient largement représentées : le Sous-Préfet en tête, le représentant du Maire de Batcham, celui du chef supérieur Batcham, ainsi que des membres de l’élite locale et de la diaspora… tous venus encourager l’œuvre et formu­ler des vœux pour son amélioration continue.

Chaque remise de prix fut un grand moment d’émotion : ici, des lauréats submergés jusqu’aux larmes ; là, d’autres, admiratifs, échafaudant déjà des stratégies pour monter sur scène l’an prochain.

Les invités de marque ont quitté les lieux en espérant une prochaine édition plus grandiose encore, tan­dis que les danses et les cris de joie de la population animaient toujours l’atmosphère. Il était un peu plus de 16 heures ce 7 juin 2025 quand le rideau est tombé sur la troisième édition de l’Excellence Scolaire Dra­gonland.

Preston Kambou

© https://diversalites.com/2025/06/09/dragon­land-un-modele-de-philanthro­pie-pour-leducation/

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Nouvelle Notabilité Batcham : Entretien avec Mafouo Mpouhgouong, Mme Tsoambou Fokou Florence

by Hiatsoon 01 8 août 2025
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Les femmes et les jeunes honorés

Contexte de la publication et de l’interview

En prévision de la sortie officielle et de l’intronisation de Sa Majesté Fouo Djiotsoon, nouveau Chef Batcham, prévue le 9 août 2025, l’équipe du journal Mesa’ako Patsoon mène une campagne de communication intensive du 13 juillet au 8 août 2025. Cette démarche vise également à enrichir l’édition spéciale N°09 de Mesa’ako Patsoon et le Magazine de la Sortie officielle et intronisation de Fouo Djiotsoon, qui paraîtront à cette occasion.

Dans ce cadre, nous avons eu l’honneur d’interviewer plusieurs  personnalités clés de la communauté Batcham. Ces échanges, mené conjointement par l’équipe de publication de Mesa’ako Patsoon et la Commission Communication du Comité d’organisation de l’événement, offrent un éclairage précieux sur les enjeux de cette transition et le rôle des nouveaux notables.

Introduction par Mesa’ako Patsoon (MP) :

Bonjour Mafouo ! Nous vous remercions chaleureusement de l’honneur que vous faites au journal Mesa’ako Patsoon en acceptant cet échange, dont la publication permettra d’éclairer la lanterne de ceux qui nous liront.

1. Qui est Mafouo Mpouhgouong?

MP : Mafouo, vous êtes connue pour votre engagement communautaire. Membre du Bureau du Cercle des Elites de la Commu­nauté de Yaoundé – CECOBY, vous avez certainement d’autres casquettes et respon­sabilités. Pour nos lecteurs qui aimeraient mieux vous connaître, pourriez-vous vous présenter brièvement ?

Mafouo Mpouhgouong: Je suis l’arrière-pe­tite-fille de la chefferie supérieure, née le 25 mai 1973 à Batcham, de feu FOUEDONG Étienne, dit Nde SOPTSI TA’ANDJOU, et de DOMCHE Pauline.

Je suis sportive de haut niveau depuis le Ly­cée de Mbouda. Le 28 février 1990, après avoir terminé 5e de l’ascension du Mont Ca­meroun et remporté le prix de la plus jeune athlète à braver cette «course de l’espoir», j’ai attiré l’attention de plusieurs organisa­tions internationales et nationales. Quelques mois plus tard, avec l’autorisation de mes parents, j’ai été admise au recrutement spé­cial des sportifs de haut niveau au sein de la Gendarmerie Nationale.

Affectée à Yaoundé après ma formation commune de base au CIFAN à Nhou d’été, j’ai rapidement intégré la réunion des femmes Pontoum. J’y ai été remarquée par une dame et par acclamation j’ai été élue Vice-Présidente par acclamation en 1998, puis Présidente en 2000. J’ai occupé ce poste jusqu’à mon départ de Yaoundé en 2013. Durant cette période, nous avons pu relancer, avec la section homme dont j’étais également membre, le congrès de dévelop­pement du village. J’étais aussi Chef du département financier pour les travaux de construction du foyer Batcham de Yaoun­dé et membre du Conseil des Sages de la COBY.

Convertie en danseuse sportive et cadre de la FECADANSA, j’ai occupé les fonctions de présidente de club, de chef du dépar­tement financier de la ligue du Centre de 2005 à 2013, et de présidente de la ligue du Centre de 2013 à 2024.

Entre autres responsabilités associatives, je suis Vice-présidente de la Mutuelle et Soli­darité des Officiers de l’Ouest et secrétaire générale du CECOBY.

Sur le plan familial, je suis mariée au pro­fesseur FOKOU Élie à Bamendjinda, mère de plusieurs enfants et petits-enfants.

2. De Mme Tsoambou Florence à Mafouo Mpouhgouong

MP : Merci pour ces précisions qui per­mettent de mieux vous connaître et, j’en suis sûr, de mieux comprendre la suite de notre échange.

Peut-on savoir comment vous êtes devenue Mafouo ? Pourriez-vous nous exposer les circonstances de votre nomination ? Quels sentiments vous ont animée suite à cette dis­tinction?

Mafouo Mpouhgouong : Devenir Mafouo Poungoung a été l’une des plus grandes sur­prises de ma vie. Je ne savais pas que j’avais été remarquée par notre roi, qui a bien voulu faire de moi sa mère.

3. Femme Notable, Officier Supérieur de l’Armée et Femme au Foyer.

MP : Vous êtes à la fois épouse, mère, Of­ficier Supérieur de l’Armée camerounaise et désormais Femme Notable. Comment faites-vous pour concilier toutes ces respon­sabilités ?

Mafouo Mpouhgouong : Pour concilier toutes ces casquettes, il faut s’organiser et cultiver beaucoup d’ardeur au travail. Il faut non seulement faire du bien son cheval de bataille et du mal son pire ennemi, mais sur­tout solliciter en tout temps et en tout lieu l’accompagnement et le soutien du Maître de l’Univers. Avec lui, tout est possible.

4. Signification et Missions de Mafouo Mpouhgouong

MP : Que signifie exactement le titre de Mafouo Mpouhgouong, et quelles sont les missions qui vous incombent désormais ?

Mafouo Mpouhgouong : Pour appréhender le fondement de Mafouo Poungoung, il faut pénétrer l’idée que le Ngiemboon ou le Ban­tou en général se fait de l’origine du monde.

La théologie traditionnelle nous enseigne que l’être humain vient d’un monde qui se trouve quelque part sous la terre. Il se­rait donc arrivé sur la terre en arpentant les parois d’un trou rituel appelé «Fengla’ah». Dans chaque communauté des Grassfield, il y a la plus grande forêt sacrée, dite Puhgoung ou Mbougong. Dans cette forêt se trouve le trou rituel, qui serait le trait d’union entre le monde souterrain et le monde de ceux vi­vant sur la surface de la terre.

Mafouo Poungoung est donc celle qui «berce le monde». Elle doit être une créatrice de richesse (maternelle, spirituelle, intellec­tuelle…), celle qui permet aux hommes de se découvrir, de se développer chacun dans son domaine. On peut aussi ne rien faire de tel, mais avoir un parcours inspirant.

5. Le Laahkam d’une Reine

MP : Comment se déroule le Laahkam d’une Reine ? Sans trahir les secrets des tra­ditions, que pouvez-vous révéler au public sur cette étape cruciale ?

Mafouo Mpouhgouong : Le La’akem d’une Reine se déroule dans son quartier général. Un site préalablement purifié avec du sel et d’autres ingrédients dont l’efficacité n’est plus à démontrer dans nos us et coutumes. Ceci a lieu avant l’acte d’anoblissement ac­compli par une délégation commise par le roi. La reine y séjourne pendant le temps imparti pour sa formation. C’est une période de purification et de méditation très riche en enseignements. Les notables et autres digni­taires y passent quotidiennement pour plus d’enseignements et d’édifications sur la vie de la communauté.

6. L’événement majeur du 9 août 2025 : Préparatifs et Message

MP : La sortie officielle et l’intronisation de Sa Majesté Fouo Djiotsoon, prévue le 9 août 2025 sur l’esplanade du Palais de la Chefferie Supérieure Batcham, marque éga­lement votre propre sortie officielle. Où en sont les préparatifs ? Avez-vous un message à adresser aux amis et connaissances à pro­pos de cette cérémonie?

Mafouo Mpouhgouong : S’agissant de la sortie officielle du 9 août prochain, les pré­paratifs vont bon train.

À tous mes amis et connaissances, je leur donne rendez-vous le jour «J» au lieu-dit. C’est un événement à ne pas manquer.

7. Défis du Jeune Roi et de la Grande Chefferie Batcham

MP : Sa Majesté Fouo Djiotsoon devient Chef à seulement 22 ans, ce qui est rare. Au-delà de son jeune âge, Batcham est une Chefferie de 1er degré, comprenant plus d’une soixantaine de villages.

Selon vous, quels sont les défis majeurs qui attendent le nouveau Roi ?

Mafouo Mpouhgouong : En tant que père du peuple, j’attends de mon fils Roi de Bat­cham qu’il soit le père des orphelins et le mari des veuves du Groupement. Qu’il soit un conciliateur. Il trouvera un moyen pour faire disparaître toutes les divisions qui existent à Batcham et faire régner la véri­table paix. C’est possible.

Conclusion de l’interview

MP : Mafouo, nous vous remercions infi­niment d’avoir accepté de répondre aux questions de Mesa’ako Patsoon pour cette édition spéciale dédiée à la sortie officielle de notre Roi.

Mafouo Mpouhgouong: L’essentiel que je demande à mon fils, c’est qu’il mette toutes les chances de son côté pour égaler, voire dépasser, les années de règne du roi So­koudjou de Bamendjou , c’est pas une né­gociation mais une exigence Majesté.

© Mesa’ako Patsoon N° 009 juillet 2025, édition consacrée au Laakem et la sortie officielle de Fouo Djiotsoon

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Parution de Mesa’ako Patsoon – Édition spéciale : Sortie officielle et Intronisation de Sa Majesté Fouo Njiotsoon

by Hiatsoon 01 8 août 2025
written by Hiatsoon 01

Mesa’ako Patsoon N° 009 juillet 2025

*📣 Annonce !*

Mesa’ako Patsoon vous présente une *édition spéciale* entièrement consacrée à la *Sortie officielle* et à l’ *Intronisation de Sa Majesté Fouo Njiotsoon*, nouveau souverain du Groupement Batcham.


*Au sommaire de cette édition exceptionnelle* :

  • Déroulement du Laakem et récit de l’initiation des nouveaux notables, racontés par les principaux concernés.
  • Echo de l’arrestation de Fouo Djiotsoon en 2016 ainsi que sa biographie complète.
  • La nouvelle Reine Mère de Batcham, Mooh Mafouo Djiotsoon.
  • Présentation du calendrier de l’ère Djiotsoon, bien plus qu’un simple outil multilingue (Français, Anglais, Ngiemboon). Ce calendrier est un véritable instrument de gouvernance traditionnelle, retraçant les événements majeurs du Trône. Chaque mois, il met à l’honneur :
    • Un Sous-Comité de Développement et ses villages,
    • Un Souverain de la Dynastie Royale ou un dignitaire du Groupement.

*Et ce n’est pas tout !*

  • *Présentation détaillée du CODEGBA* : sa structuration, son bureau, et le programme de société du Gouvernement dirigé par *Doungue Serge*.
  • *Témoignages et projets des Présidents de Sous-Comités de Développement*, avec une mise en lumière des acteurs clés de chaque secteur.
  • *Les Chefs de Communautés Extérieures et la Diaspora* dressent un état des lieux à l’arrivée du nouveau monarque. Yaoundé, Douala, Bertoua, Ebolowa et la Diaspora se sont ouverts à Mesa’ako Patsoon.
  • *Le PCTO, Sa Dignité FOAGUAM NOGNING Serge*, également Chef de la COBADE, rassure la communauté sur l’avancement des préparatifs de la grande cérémonie d’intronisation, précédée par une semaine culturelle riche en découvertes.
  • *Le Rapporteur Général du PCTO, Pr Roger Mondoue*, dévoile le programme complet des festivités et présente les sous-commissions à l’œuvre.
  • *Présentation du Groupement Batcham*, sous la plume de l’honorable Cédric Djou, Président de la Sous-commission Communication du CTO.
  • Les grands reporters et chroniqueurs de Mesa’ako Patsoon ont sillonné le pays et la diaspora pour enrichir cette édition, qui s’ouvre sur un éditorial poignant de Mouotoh Mangwa, le nouveau responsable du journal, après la disparition du *Doyen Elvis Tangwa Sa’a.*

📬 *Commandez dès maintenant votre exemplaire* auprès du *Chargé des Relations Publiques*, votre humble serviteur, *Ndé Moogouh Tegyanloong Mbarack Théo.*

Quelques copies physiques sont disponibles à Mufid Batcham (entrée du Palais Royal), 32 pages tabloïd, au prix cadeau de 1000 fcfa


*Et bientôt… La prochaine édition !*

Actuellement en préparation, la prochaine parution viendra *parachever le projet éditorial* annoncé.
👉 Avis à ceux qui n’ont pas encore répondu au questionnaire ou participé au Vox-Pop : il est encore temps de le faire.

🎯 *Mission de Mesa’ako Patsoon* :
Recueillir une diversité de voix et de perspectives pour refléter la vitalité et l’unité du peuple Batcham.
Le contenu s’articule autour de 5 axes stratégiques :

  1. *La Voix de la Tradition et de l’Autorité*
    Interviews visant à réaffirmer les fondements de notre Chefferie et la continuité du pouvoir traditionnel.
  2. *La Dynamique du Développement et de l’Organisation Communautaire*
    Entretiens mettant en lumière les forces vives qui structurent et animent notre communauté.
  3. *Le Pouls de la Communauté* : *Projets et Réalisations Concrètes*
    Reportages de terrain illustrant l’esprit d’initiative et la solidarité à l’œuvre.
  4. *Les Visages de l’Excellence Batcham*
    Portraits d’élites dont les parcours contribuent au rayonnement du Groupement.
  5. *Témoignages marquants* : une mosaïque vivante des aspirations du peuple.

*Conclusion : Un Héritage pour Demain*

Ce travail d’envergure ne constitue pas une simple compilation. Il s’agit d’un monument de fierté collective, un témoignage de notre unité, dans un moment clé de notre histoire.

Chaque interview, reportage ou message partagé contribuera à faire de cette campagne de communication un succès, et du magazine Mesa’ako Patsoon une référence historique pour les générations à venir.


*À propos de Mesa’ako Patsoon*

Fondé le 04 mai 2004, Mesa’ako Patsoon est l’organe d’expression et d’information du Groupement Batcham.

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16 janvier 2016 : le jour où le destin du Prince Sonkwe Djintsa Adrien a basculé

by Hiatsoon 01 8 août 2025
written by Hiatsoon 01

Le 19 septembre 2015, le Sous-préfet de l’arrondissement de Batcham a réuni les notables, quelques élites du groupement Batcham, ainsi que la famille Royale, afin de relancer le « dossier de la chefferie Batcham ». Selon ses propres termes, il s’agissait de l’enterrement officiel et de la succession du Chef Supérieur du groupement Batcham, le Roi Sonkwe Tatang Francis Hervé, décédé dans la nuit du 17 au 18 décembre 2007 dans des conditions troubles. Au cours de cette réunion, les échanges ont convergé vers la mise en œuvre des instructions de l’administration.

Sur proposition anonyme des participants, j’ai été coopté par le Sous-Préfet comme Président et Monsieur Dagha Gilbert comme Trésorier, tandis que MEKAZUNG Jean Emile assurait le secrétariat et Madame Mafouo le secrétariat adjoint. Les Chefs des Communautés Batcham, les présidents des Secteurs de Développement et le président de la réunion des princes de la chefferie Batcham ont été désignés Vice-présidents.

Un nouveau chapitre pour la Chefferie Batcham : Obsèques royales et renaissance communautaire

Après plusieurs tractations et négociations avec les autorités administratives, la date du 17 janvier 2016 a été retenue pour les obsèques et la présentation du nouveau Roi Batcham. Cette date est restée inoubliable, car le groupement Batcham a accueilli de hautes personnalités venues de divers horizons, sans compter les nombreux fils et filles Batcham de la diaspora qui sont venus dire au revoir au Roi Sonkwe et souhaiter la bienvenue au nouveau Roi. L’appel a été bien entendu et les Batcham ont compris. Même les passants et les amis Batcham ont participé financièrement au bon déroulement de cet événement. Les cotisations enregistrées pour cet événement se sont élevées à la somme totale de 29 772 200 F CFA. Les dépenses se sont élevées à la somme de 25 318 500 F, soit un solde de 4 453 702 F CFA. La relance des travaux de construction de la Chefferie Supérieure a été financée par ce reliquat de 4 453 702 F CFA, lequel est resté dans le compte bancaire de la MC2 (aujourd’hui MUFID) BATCHAM depuis la fin de l’événement jusqu’au lancement des travaux.

Je saisis cette occasion qui m’a été offerte pour remercier encore une fois tous ceux qui, de près ou de loin, ont participé matériellement ou financièrement à la réussite des manifestations organisées pendant la semaine qui a précédé le jour dit. Je prie pour que ce que vous avez donné pour cette manifestation vous soit retourné en quintuple. Je n’oublie pas ceux qui se sont donné corps et âme pour la réussite de ces manifestations.

Jean KOUEDA KOUNG

© Mesa’ako Patsoon N° 009 juillet 2025, édition consacrée au Laakem et la sortie officielle de Fouo Djiotsoon

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EducationJeunesseMesa'ako PatsoonNgiemboon

Enseignement en ligne de la langue Ngiemboon : contexte de naissance, évolution, avantages et difficultés

by Hiatsoon 01 8 août 2025
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Ngiembɔɔn ! Alá’a yég !

Ngiemboon ! Ashwóŋè yég !

N gie mbà loo ! ɔɔ !

Pi zɔ́g tentʉ́ʉ , Pi lá’ tentʉ́ʉ !

Ngiemboon désigne à la fois un territoire regroupant les originaires des groupements Batcham, Bangang, Bamougong, Balatchi, Balessing et du village Batang, et la langue commune à ces peuples. Ainsi, un Ngiemboon est celui qui s’exprime en ngiemboon, ou inversement, le ngiemboon est la langue des Ngiemboon.

Nombre de ces locuteurs se sont installés dans diverses régions du monde, y fondant des familles. Le constat le plus regrettable est l’abandon progressif de leur langue maternelle par les nouvelles générations, menaçant sa survie. Comme le souligne Geneviève Calame-Griaule, « parler, c’est tisser le monde » — c’est-à-dire agir. Il est donc impératif d’inciter ces communautés à pratiquer quotidiennement leur langue, où qu’elles résident.

Toutefois, le Comité de Langue et Culture Ngiemboon (CLCN) ne dispose ni de suffisamment de moniteurs ni des moyens financiers pour un encadrement physique généralisé, limitant ainsi l’enseignement présentiel. C’est pour pallier cette carence que l’enseignement en ligne du ngiemboon a été développé.


ÉVOLUTION

Dès 2010, plusieurs groupes Facebook furent créés :

  • Ngiembɔɔn : méthodes pour lire et écrire
  • Ngiembɔɔn : démarches pour lire et écrire
  • Ngiembɔɔn, écrivons et parlons sans complexe
  • Sekúd shwóŋè Ngiembɔɔn
  • Elèves actifs Ngiembɔɔn
  • Cours audiovisuels Ngiembɔɔn
  • Cours Actifs de Ngiemboon

Leur fonctionnement s’avéra inefficace, notamment en raison de la mauvaise qualité sonore et de la gratuité des cours, peu propice à l’assiduité. En 2020, le passage à WhatsApp avec des cours payants permit des interactions instantanées et une meilleure qualité audio.

Aujourd’hui, un projet de plateforme dédiée est à l’étude, nécessitant l’expertise d’un spécialiste. Huit profils d’apprenants sont identifiés :

  • Locuteurs mineurs/majeurs
  • Non-locuteurs mineurs/majeurs
  • Francophones locuteurs/non-locuteurs
  • Anglophones locuteurs/non-locuteurs

Face aux difficultés phonétiques et stylistiques, des cours trilingues (ngiemboon/français/anglais), écrits et sonores, sont en développement. Pour pérenniser l’enseignement — dont la base s’élargit avec des sections et niveaux académiques variés — la formation de nouveaux moniteurs a été initiée.

Supports pédagogiques actuels :

  1. Support des cours (Tome 1)
  2. Support des cours (Tome 2)
  3. Support d’expressions orales
  4. Recueil trilingue écrit et sonore d’expressions courantes

Moniteurs formés :

  • 2021 : 04
  • 2022 : 09
  • 2023 : 11
  • 2024 : 12
  • 2025 : 05 (juillet)

→ Total : 41

AVANTAGES DE L’ENSEIGNEMENT EN LIGNE

  • Accès aux cours depuis tout lieu dans le monde.
  • Flexibilité : étude et exercices aux horaires choisis.
  • Moniteurs joignables à tout moment pour résoudre des difficultés.
  • Formation accélérée : un apprenant peut devenir moniteur en 8 à 10 mois selon son profil (locuteur ou non), sans rencontre physique préalable.
  • Groupes spéciaux pour non-locuteurs, par niveau, enrichissant les compétences orales.

Les nouveaux moniteurs intègrent INSEL NGIEMBOON (l’Initiative d’Enseignement Normale du Ngiemboon en Ligne) pour un stage de 2 mois. Cette initiative promeut un usage exclusif du ngiemboon, limitant les emprunts aux langues étrangères.

Carrière professionnelle projetée :

Le grade de Moniteur Supérieur d’Enseignement en Ligne du Ngiemboon a été adopté dans l’initiative en 2025. Premier concours : 9 lauréats :

  1. M. LEPALA SÉVERIN
  2. M. SONGMENE VICTOR
  3. M. KOUGOUM ERIC
  4. Mme YOOTA DIANE
  5. M. TENEKEU BRUNO MARTIAL
  6. M. FOPA JULES
  7. Mme BOGNING TAKALA HERMINE
  8. M. DJOUSSE BELMOND
  9. M. MELAGHUIE MANFO FERDINAND

Postes de responsabilités clés :

  • Chargé des affaires générales
  • Directeur d’INSEL NGIEMBOON
  • Chargés de cours (par niveau)
  • Chargé de l’avancée de la langue
  • Moniteurs assistants et principaux.

Programme d’animation pédagogique :

Alphabet, tons, conjugaison, règles grammaticales/orthographiques, production écrite et expressions orales.

Ces activités s’appuient sur les télécommunications (téléphone, ordinateur) via internet, financées par des contributions symboliques des apprenants.

DIFFICULTÉS RENCONTRÉES

  • Manque de financements pour motiver les moniteurs, affectant le suivi des nouveaux apprenants.
  • Problèmes de santé (vue, nerfs) liés à l’usage intensif des écrans.

CONCLUSION

L’élite Ngiemboon est appelée à soutenir ce projet d’intérêt commun, permettant à tout fils nimbons d’apprendre sa langue, ou qu’il se trouve dans le monde.

Contact :

M. PIATA LÉONARD, Promoteur et superviseur général de l’enseignement en ligne du ngiemboon, Membre d’honneur du CLCN

📞 Tél. : 699 48 05 15 / 📱 WhatsApp : 677 96 58 63

📧 Emails : leonardpiata2019@gmail.com / leonardpiata@yahoo.fr

© Mesa’ako Patsoon N° 009 juillet 2025, édition consacrée au Laakem et la sortie officielle de Fouo Djiotsoon

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BiographieMeenPortraits

Portrait : qui est Monsieur Tsakou Richard

by Hiatsoon 01 8 août 2025
written by Hiatsoon 01

Monsieur Tsakou Richard, âgé de plus de cinquante ans, est un enseignant de carrière chevronné, fort de plus de 30 ans d’expérience en pédagogie et en formation.

Son parcours politique est tout aussi remarquable. Militant actif du RDPC depuis son adolescence en 1991, il a gravi les échelons au sein du parti, occupant successivement les postes de membre du bureau de cellule OJRDPC et de membre du bureau de section RDPC.

Son engagement local se concrétise par son rôle de conseiller municipal à la commune de Batcham depuis 2007, puis d’adjoint au maire dans la même commune depuis 2013. Son leadership a été déterminant : il a mené avec succès le RDPC en tant que tête de liste lors des élections municipales de 2013 et de 2020.

Monsieur Tsakou est également reconnu pour son expertise en montage de projets communaux. Son dévouement et ses services lui ont valu la Médaille d’Honneur du Travail dans ses trois échelons : vermeil, argent et or.

© Mesa’ako Patsoon N° 010 juillet 2025, édition consacrée à la sortie officielle de Fouo Djiotsoon

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Interview du Président du sous-comité de développement du Secteur Toumlefat, KANOU TIYA Robert

by Hiatsoon 01 8 août 2025
written by Hiatsoon 01

Etat des lieux des Sous-comité de développement

1. A propos de vous !

MP : Vous êtes Président d’un Sous-Comité de développement et de ce fait, un Vice-Président du CODEGBA. Pourriez-vous commencer par vous présenter brièvement à nos lecteurs ?

-Je suis le nommé KANOU TIYA Robert, président du secteur Toumlefat. Je suis par ailleurs ingénieur des travaux, option génie rural. Je préside aux destinées du secteur Toumlefat depuis février 2022.

J’ai été désigné à la suite d’une réunion de concertation entre les élites et les chefs des villages constituant notre secteur pour relancer nos activités qui étaient en arrêt depuis plus de quinze (15) ans.

Ce fut un grand moment de joie mais surtout de responsabilité face à la lourde mission qui était désormais la mienne.

2. A propos de votre Secteur (Sous-Comité de développement).

S’il vous était demandé de présenter votre secteur géographique !

Toumlefat est le principal cours d’eau qui traverse notre secteur. TOUM veut dire pont en français. Au niveau où se trouve le pont actuellement était un endroit jonché des raphias morts, rongés par des termites, d’où le nom Toumlefat.

Notre secteur est constitué de sept villages que sont villages que sont Bametim, Batomesta, Banguie, Batounguie, Balefouet, Batouleting et Balena. Il y’a également Batofouo dont les populations contribuent activement à toutes les initiatives de développement du secteur mais c’est un quartier non autonome qui dépend encore traditionnellement du village Baméfouo dans le secteur Ngwa- ngwa.

Les secteurs géographiques limitrophes sont Ménapna, Ngwa-ngwa, king place et pongtoum. Notre secteur partage également une longue frontière avec Bambi-Balessing.

Notre population peut être estimée plus de 10 000 âmes.

Notre secteur a été créé le 27 décembre 1988 et portait le nom de secteur Balena. Comme principaux responsables, nous avons eu messieurs : Yemkeu David, Seigning Richard, Tchnida Moise et Tilong Zachée.

3. Le Développement dans le Secteur (Sous-Comité de développement).

MP : pouvez-vous parler des réalisations majeures de votre secteur ? En indiquant lesquels ont été faits sous votre mandat.

Notre secteur possède actuellement quatre foyers communautaires opérationnels (Balena, Balefouet, Zone Banguie, Bametim) et un autre en chantier (Batouleting).

L’éclairage public a été intensifié avec la pose des lampadaires dans tous les villages et les grands axes routiers, l’extension électrique dans plusieurs villages (banguie, batounguie, batometsa, bametin). Des campagnes de santé gratuites avec dons de matériels au centre de santé intégré de Balena sont régulièrement organisées, de même que plusieurs tournois de football et handball ainsi que l’excellence scolaire. Les points d’eau sont en cours de construction.

Dans le futur, nous comptons aménager un air de jeux dans la cour de l’école publique de Balena, poursuivre la réalisation des points d’eau, l’ouverture de nouvelles routes dans les villages et avoir un établissement d’enseignement secondaire public.

L’obstacle majeur reste la tendance au repli des villages sur eux- mêmes.

Il s’agira pour nous d’intensifier la sensibilisation des populations à l’atteinte des objectifs communs à travers les présidents des cellules de développement de chaque village.

4. Acteurs distingués dans le développement du secteur !

MP : Il est vrai que les projets du sous-comité de développement sont réalisés avec le concours de tous, et parfois avec l’aide des autres fils et filles, ainsi que des amis du Groupement. Meka’ako Patsoon vous donne l’occasion de remercier quelques acteurs de développement qui ont particulièrement marqués votre secteur. Qu’ils soient du secteur ou non, du terroir ou de la diaspora.

Plusieurs personnalités sont à remercier parmi lesquels : messieurs : TSAPI André, Kenne   Sainclair, Tiwa Goufo Guy, Langouo Justin major, Zofou Oscar, Fopa seigning Florent, Ngankeu gaël et Tiomela Alain.

5. Transition vers l’événement majeur du 9 août 2025 : intronisation du nouveau Chef Supérieur

MP : L’ensemble du Groupement Batcham se prépare à accueillir son nouveau Roi après 17 ans de vacance. Comment votre Secteur se prépare-t-il pour cet événement grandiose ?

Nous nous préparons dans la sérénité en encourageant nos populations à contribuer de façon efficace à cet événement. C’est un sentiment de joie car enfin le groupement Batcham aura un guide après 17 ans de vide.

-nous encourageons les uns et les autres à venir vivre sur place cet événement rare.

6. Sur le nouveau règne : Défis du Jeune Roi et de la Grande Chefferie Batcham.

MP : Président ! Sous quel(s) signe(s) placez-vous le nouveau Règne qui commence officiellement le 9 août prochain ?

Le règne du nouveau Roi doit être placé sur le signe d’une jeunesse responsable et dynamique.

Il s’agira pour lui de restaurer la cohésion entre les différentes composantes de sa population ; faire de la politique sans adhérer à un parti politique et rassembler tous les Batcham autour des idéaux de développement.

7. Conclusion de l’interview

MP : Président, nous vous remercions infiniment d’avoir accepté de répondre aux questions de Mesa’ako Patsoon pour cette édition spéciale dédiée à la sortie officielle de notre Roi.

Propos recueillis par la rédaction de Mesa’ako Patsoon

© Mesa’ako Patsoon N° 009 juillet 2025, édition consacrée au Laakem et la sortie officielle de Fouo Djiotsoon

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Au QuotidienCLCNCommunautésEducationLangue NgiemboonScience et CulturesSociété

La grammaire ngiemboon, un autre moyen de communiquer sa culture

by Hiatsoon 01 8 août 2025
written by Hiatsoon 01

Par Dre Laurence NDIOLA , Enseignante

Le prononcé  » Ngiemboon », la culture choisit comment le prononcer et comment l’écrire… Alors chaque ngiemboophone est libre de l’écrire et de le prononcer comme il l’a appris et comme il l’a reçu de l’ancêtre par voie orale et intergénérationnellement.

Le prononcé « Ngiemboon », la culture le choisit aussi dans le dialogue muet mais inspirant avec le masque Ngiemboon. Il est définit comme une courroie de communication entre l’être ancêstral et nous. La langue, le patois, le dialecte selon les choix des standards identificatifs,  est un outil de contact pour la conservation et la promotion de la culture.

Le but de cet article est de vous proposer une petite information sur la grammaire de la langue Ngiemboon.

Le Ngiemboon  lorsqu’il est prononcé individuellement, par un ngiemboophone ou par un sympathisant, propose par l’acte de la communication et par l’acte de l’écriture, une grammaire. La somme des grammaires ( toujours en cours) échafaude un outil d’apprentissage des bases, notamment, l’alphabet, le grafiisme, les sons, les syllabes, les tonalités. Mais seulement, une grammaire à elle seule ne suffit pas,  d’où la nécessité de la formaliser. Il est vrai, plusieurs ngiemboophones interagissent pour la formaliser, mais c’est un processus qui nécessite des gros moyens.  C’est dans le cadre de ce processus que nous avons proposé, au cours de nos recherches, des règles grammaticales pour les formes de déterminants et pour les formes verbales.

En revanche, en ce qui concerne les règles de construction de phrases, nous avons montré qu’elles intègrent toutes ces formes à la fois comme toute bonne langue. Donc, par avance, nous pouvons observer un fait qui est que le Ngiemboon est une langue de plus en plus en formalisation. Ceci parce qu’elle à des règles grammaticales propres à elle, indépendamment des règles grammaticales des langues occidentales.

Parmis les règles grammaticales, nous observons notamment, les règles du nom, les règles du déterminant, les règles de conjugaison au présent, au passé composé, à l’imparfait et au futur. Nous observons également les règles de la phrase déclarative, de la phrase interro-négative, de la phrase négative, de la phrase impérative, de la phrase interrogative enfin les règles de la proposition indépendante et de la proposition subordonnée.

Savons -nous écrire un nom en Ngiemboon? Où mettons-nous l’article? Fixé au nom? Près du nom ou avant celui-ci?

La remarque qui est la plus souvent faite par les chercheurs au sujet des aspects grammaticaux comme l’article ( défini ou indéfini) est que pour un nom au singulier, le principe de la langue voudrait que ce nom doit être associé à plusieurs formes d’articles  exprimant le singulier. C’est pareil pour le pluriel. Le nom propre a un article définit différent du français. Par exemple, le ngiemboophone dira:  » à jean: le jean ». Ce qui ne se dira pas en anglais ou en français. Les noms abstraits tels que « politique » « philosophie » « technologie »,  » traduction » ,  » traduction automatique » ont des correspondants multisémiques chez les locuteurs ngiemboophones. Autrement dit , pour un seul sens exprimé, la correspondance traduite communique plusieurs mots à la fois.

Savons-nous nous écrire une phrase en Ngiemboon ? Où mettrons-nous le sujet, le verbe, le complément ? Comment conjuguons-nous les temps verbaux?

La mise en phrase des mots requiert la bonne utilisation des sons, des tonalités et surtout des règles grammaticales concernant le sujet, le complément et les temps verbaux.

Il a été constaté par plusieurs chercheurs que le choix de l’écriture peut varier: en effet, l’écriture peut être orthographique ou phonétique. Ainsi construire des phrases, peu importe le type de phrase est conditionné par la connaissance de l’alphabet et par celle de la police d’écriture du son tant consonantique,  vocalique que tonal. De même la connaissance des tons (accents)  de la langue fait partie intégrante du composé phrastique. En tout état de cause, il est conseillé de s’exercer à écrire le Ngiemboon, à communiquer par écrit sur les réseaux sociaux. C’est toujours une fierté de faire valoir librement sa culture dans le sillon des contacts sociaux

© Mesa’ako Patsoon N° 009 juillet 2025, édition consacrée au Laakem et la sortie officielle de Fouo Djiotsoon

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ActivitésComité de développementCongrèsDossiers spéciauxGroupement BatchamSecteurs de développement

Plein feu sur King Place : entretien avec Marcel KAYO FOAGUAM, Président du Sous-comité de Développement

by Hiatsoon 01 8 août 2025
written by Hiatsoon 01

Etat des lieux des Sous-comité de développement

1. A propos de vous !

MP : Vous êtes Président d’un Sous-Comité de développement et de ce fait, un Vice-Président du CODEGBA. Pourriez-vous commencer par vous présenter brièvement à nos lecteurs ?

Moi, c’est Marcel KAYO FOAGUAM, fils Batcham du secteur King Place, et ayant pour résidence la ville de Yaoundé. Suis Délégué Biomédical de profession, et par ailleurs Directeur Général de la société KAM-BIOMED SARL, entreprise qui fait dans la distribution des Dispositifs Médicaux et Dispositifs Médicaux In vitro dans les formations sanitaires au Cameroun.

MP : Depuis quand êtes-vous Président de ce sous-comité et quels sentiments vous ont animé à la suite de votre élection ?

Depuis le mois d’Aout 2022, j’ai été porté à la tête de l’organe de Développement du Secteur King Place du Groupement Batcham, malgré moi. Bref, pas vraiment à mon avis. Et à l’instant que j’avais pris conscience qu’effectivement je ne pouvais plus m’échapper pour renoncer à cette lourde tâche, j’étais furieux. Ceci parce que j’ai toujours voulu donner le meilleur de moi sur tous les plans, sans occuper un poste quelconque de responsabilité. Et sachant que l’échec pour moi n’a jamais été une option, je me voyais déjà essouffler par l’idée de réussir car j’imaginais la tache immense.

2. A propos de votre Secteur (Sous-Comité de développement).

S’il vous était demandé de présenter votre secteur géographique !

J’ai hérité, si je peux me le permettre de dire ainsi, d’un secteur qui compte 10 villages. Et à la tête de chaque village, se trouve un Chef de 3ème degré qui est le chef de village, et avec un rappel ici qu’il y a un chef administrativement parlant qui est responsable de 2 villages, à savoir King-Place et Zinmeguea.

MP : L’on se souvient que c’est par décision du Chef Supérieur du Groupement Batcham,  Fouo Sonkwa, en date du 31 Août 2002, que le Comité de Développement a été divisé en douze Secteurs géographiques (11 auparavant sous le Fouo Tatang). Ces Sous-comité portent désormais les noms des cours d’eau ou sites patrimoniaux du Groupement Batcham. Peut-on connaître la signification et l’origine du nom de votre Sous-Comité de développement ?

Le sous-comité de développement dont je porte le destin à pour nom, SECTEUR KING-PLACE. Ce nom me semble être en anglais, et signifie, si mon anglais n’est pas biaisé, la « place du chef ». En effet, la Chefferie Supérieure du Groupement Batcham se situe presque au cœur du Groupement, et dans le secteur qui porte le nom ; Place du chef, dont en anglais, King Place.  Voila !

MP : Quels sont les villages qui constituent votre sous-comité ? Quels sont les secteurs-géographiques limitrophes au vôtre ?

Le secteur King-Place compte 10 villages, à savoir :  à savoir : King-Place, Tsaala, Zinmeguea, Ntio, Konti, Foumekoup, Balatchuet 1, balatchuet 2, Batoutsa 1 et Batoutsa 2.

Nous sommes limités par les secteurs : Pongtoum, Megou’o, Tchou’o, Zuaczuac, ….

Existe-t-il une carte géographie du secteur ?

Je pense qu’il existe une carte géographique du secteur. Déjà au moment où une carte du groupement Batcham existe. Je le pense. Mais moi personnellement, je n’ai pas encore vue.

Quelle peut être sa superficie et la population ?

Vraiment là, aucune idée.

MP : Depuis quand existe-t-il un organe dirigeant de votre secteur et qui en ont été les principaux responsables avant votre arrivée ?

Je pense depuis la création des secteurs, il avait été instauré les organes dirigeants. Et selon les informations qui me sont parvenus, et aussi certaines archives, M. KOUEDA KOUNG Jean, M. TAGUETCHI Rubain, Dr METUNO Robert, et M. NANTSA Augustin sont mes prédécesseurs.

3. Le Développement dans le Secteur (Sous-Comité de développement).

MP : pouvez-vous parler des réalisations majeures de votre secteur ?

En indiquant lesquels ont été faits sous votre mandat.

Concernant les réalisations faites dans le secteur, je ne parlerai que de ce que mon bureau et moi avons réalisé et en sommes comptables. Déjà à la prise de fonction, comme je l’ai souligné plus haut, j’imaginais déjà la tâche immense, car selon moi, il fallait tout faire.

Tout d’abord, nous avons axés nos priorités sur l’éducation, la santé, le désenclavement des villages, la sécurité, la tradition, ….  Là sont les points majeurs de nos orientations.

  • Parlant de l’éducation, nous avons construit un bâtiment de deux salles de classe équipé de tables bancs, et un bloc de 5 toilettes à l’école publique de Batcham Chefferie Groupe 2.
  • Au niveau de la santé, nous avons organisé des campagnes de santé avec notre partenaire l’association humanitaire CARE FOR ALL.
  • Nous avons construit des points d’eau potable, par l’aménagement des sources. Nous en avons déjà 4 au compteur, à savoir : Tou’oko dans le village Zinmeguea, Meta’a à la frontière des villages Ntio et Konti, Fouogh’o aux encablures des villages Foumekoup, Balatchuet 1 et Balatchuiet 2, Maya dans le village Batoutsa 1.
  • Pour la sécurité, pour avons disposé des lampadaires solaires dans plusieurs grands carrefours des villages, et nous avons aussi créé et équipé les comités de vigilance, en l’occurrence celui de Fiela/Zinmeguea, de Tsaala et de Konti.
  • Concernant la tradition, la revalorisation ou la construction des cases des grands lieux sacrés furent également notre priorité.
  • Au niveau du désenclavement des villages, oufff. Un éclat patent. Avec l’aide de M. le maire de la Commune de Batcham, Fouossacgoon Maitre Tchinda Pierre, nous avons, à défaut de créer, ouvert plusieurs routes dans les villages, et procéder aussi au profilage de bons nombres.

Et, toujours avec le concours de M. le Maire, je dirais sur son haut patronage, nous avons lancé un projet de régularisation des actes de naissance. Falsifiés, pour ne pas dire faux. Le processus suit encore son cours. Mais avec l’aide de Dieu on parviendra aux résultats escomptés.

Nous ne saurons vraiment tout citer, si oui on devra occuper toutes les pages du journal (rire). Je suis un Président très heureux, et avec mon bureau tout entier, car avec ces hommes doués de volonté, nous avons relevé de beaucoup de défis, même comme le chemin semble encore bien long.

Je ne pourrais clore ce paragraphe, sans exprimer toute notre gratitude à l’égard de toute la population du Groupement Batcham en général et celui du Secteur King Place en particulier pour les efforts inlassables qu’elle dégage au quotidien pour la réalisation de tous ces projets. Car il faut le savoir, c’est par appel à contribution que tous ces actions subissent des succès retentissants.  Merci tout particulier aux grands frères et amis. Ils se connaissent.

MP : Votre Secteur géographique a-t-il des projets en cours ou des initiatives futures que vous souhaiteriez partager ?

Ohhlalala, le chapitre des projets n’est même pas arrivé à moitié de sa lecture. Donnez de l’eau à boire à tout le secteur ou à tout le village est un rêve qu’on devra continuer à écrire.

Avoir des meilleurs résultats et des génies issus des écoles secondaires du village aussi est un challenge. Et ici, des échanges entrepreneurials sont à organiser davantage avec les élevés et les chefs d’entreprises, dans le but de les préparer à affronter la vie et avec leurs différents projets.

Mettre véritablement un terme au banditisme pour la quiétude de la population.

Avoir un Foyer culturel digne du Secteur King Place (plan futuriste).

Le chantier est immense.

Avec moi ou sans, dans les années à venir, l’on parviendra. Car la prise de conscience de la notion du développement et surtout celui participatif est acté au milieu de la grande popularité de l’Elite Batcham de par le Monde.

Ce n’est même plus une affaire de secteur, mais du Groupement, a l’allure où vont les choses.

Un seul mot, continuons.

MP : Rencontrez-vous des obstacles à une mobilisation plus large des Batcham au profit du projet de votre secteur ?

Parlant des difficultés, elles ne manquent jamais. Le développement d’abord devra commencer par un état d’esprit, avant de se déporter sur le terrain du palpable. Alors, c’est l’un des aspects majeurs de la difficulté qu’on rencontre. Mais progressivement, ça ira. Les choses avancent, la conscientisation aussi en marche.

Aussi, on ne peut parler de développement véritable sans argent. Ce volet aussi est un grand handicap, surtout quand on devra tout réaliser dans les poches des élites. C’est-à-dire, on compte entièrement et pour le moment sur les appels a contribution. Il n’existe pas encore un mécanisme bien huilé qui puisse permettre de renflouer les caisses pour des projets. Les cartes de développement sont une bonne méthode pour arriver à cet exploit, mais la mahonnaise tarde à prendre sérieusement. 

Comment envisagez-vous de surmonter les défis qui se présentent à vous ?

Surmonter les défis, et surtout financiers, passe par une bonne conscientisation de la masse sur la notion du développement participatif. Et aussi, ne jamais se sous-estimer ou simplifier ce que l’on peut donner comme contribution financière. A travers les prises de paroles dans les réunions, l’éducation des masses est en marche sur cette notion.

4. Acteurs distingués dans le développement du secteur !

MP : Il est vrai que les projets du sous-comité de développement sont réalisés avec le concours de tous, et parfois avec l’aide des autres fils et filles, ainsi que des amis du Groupement. Meka’ako Patsoon vous donne l’occasion de remercier quelques acteurs de développement qui ont particulièrement marqués votre secteur. Qu’ils soient du secteur ou non, du terroir ou de la diaspora.

Vous me donnez là une occasion pour dire merci à tous, merci aux particuliers, merci aux groupes organisés, merci aux ami(e)s, …. Mais aussi vous me donnez l’occasion de faire des jaloux (rire), car citer des noms et laisser d’autres peut m’attirer des foudres.

Mais, je prends le risque !

Mon premier merci va l’endroit de mon Bureau. Vous êtes formidables.

Apres, Papa Colonel DJOU Esaïe, SM Me TCHINDA Pierre, M. WOLONWO Joseph dit Papa Marechal, Le Grand frère DAGHA Gilbert, Le Président DOUNGUE Serge, M. le PDG TSAPI André (TIOF), le Prof FOUOPI Constant, M. TATE Guy Bertrand (France), M. YEMTSA Eric (DRAGONLAND), SD FOUAGUAM Serge, M. Jean Paul TATSITSA, M. KOANKEKANG dit Rigobert Lion, ….. la liste est vraiment longue. Je m’excuse d’avance de ne pas citer un grand nombre de nos bienfaiteurs.

Merci à tous !!! Merci vraiment

5. Transition vers l’événement majeur du 9 août 2025 : intronisation du nouveau Chef Supérieur

MP : L’ensemble du Groupement Batcham se prépare à accueillir son nouveau Roi après 17 ans de vacance. Comment votre Secteur se prépare-t-il pour cet événement grandiose ?

L’intronisation du chef supérieur du groupement Batcham est un évènement inédit dans le groupement Batcham. A l’annonce de cet évènement, la mobilisation fut d’abord mitigée. Moi particulièrement je comprends : 17 ans sans chef, les habitudes avaient déjà changées. Mais le temps passe, l’on se rend compte que ce n’était pas juste une annonce, mais une vérité. Et progressivement chacun se bouge.

Mon secteur particulièrement est dans le bain, avec corps et âme. En effet, on dirait que c’est nous qui accueillons le monde qui sera présent ce jour-là, car tout se passe a la chefferie supérieur, placé au cœur du secteur King place. Vous pouvez donc comprendre que nous mettons particulièrement les petits plats dans les grands pour faire mention honorable.

MP : Quels sentiments vous animent à l’approche de cette nouvelle page de l’histoire des Patsoon Boong ?

Un sentiment de joie et de bonheur, car non seulement la Chefferie sera désormais habitée, mais aussi, la présence du Roi devra davantage apporter plus de structuration du Groupement, avec une diminution ou un bannissement de la délinquance observée dans la gestion de la chose coutumières par certains acteurs concernés. Bref, stop à l’anarchie.

Avez-vous un message à adresser aux amis et connaissances à propos de cette cérémonie ?

Aux amis, je leur dirais tout simplement de ne pas raté cet évènement à Batcham. Certes il peut avoir lieu dans tout Groupement du Cameroun, mais ce sont des moments très rares. Je n’en dis pas plus.

6. Sur le nouveau règne : Défis du Jeune Roi et de la Grande Chefferie Batcham

MP : Président ! Sous quel(s) signe(s) placez-vous le nouveau Règne qui commence officiellement le 9 août prochain ?

Sous le signe de l’écoute avant toute action.

Agir pour le peuple et non pour soit.

MP : Sa Majesté Fouo Djiotsoon devient Chef à seulement 22 ans, ce qui est rare. Au-delà de son jeune âge, Batcham est une Chefferie de 1er degré, comprenant plus d’une soixantaine de villages.

Selon vous, quels sont les défis majeurs qui attendent le nouveau Roi ?

A l’absence du Roi, l’anarchie s’est un peu installée. Il devra restaurer l’ordre entre les chefs des villages, le respect de la coutume dans son sens profond du terme, et aussi bien gérer le foncier : trop de problème à ce niveau ; Bien définir les limites entre les villages.

Lutter contre l’insécurité.

Trouver des méthodes efficaces pour bien canaliser et bien capitaliser la forte Energie dégagée par la jeune et dynamique Elite montante du groupement.

7. Vœux à Sa Majesté Fouo Djiotsoon et aux Notables

MP : Quels vœux formulez-vous à l’endroit du Nouveau Chef Supérieur Batcham, Fouo Djiotsoon et de ses notables?

Majesté, couchez-vous, et le peuple vous soulèvera.

Soyez impartial, écoutez votre peuple et que l’humilité soit au cœur de votre model de vie.

N’hésitez à consulter, même le « piètre » paysan.

Bon vent !

8. Conclusion de l’interview

MP : Président, nous vous remercions infiniment d’avoir accepté de répondre aux questions de Mesa’ako Patsoon pour cette édition spéciale dédiée à la sortie officielle de notre Roi

Merci à MP pour m’avoir donné l’occasion de m’exprimer.

Merci à vous !

Propos recueillis par la rédaction de Mesa’ako Patsoon

© Mesa’ako Patsoon N° 009 juillet 2025, édition consacrée au Laakem et la sortie officielle de Fouo Djiotsoon

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Play : chansons coup de cœur

plus de titres … 

Le saviez-vous ?

Parlant de leur origine, les Ngiemboon distinguent lefoó pa Ngiemboon (provenance) de lesa’á pa ngiembɔɔn (naissance, sortie du trou), ce qui revient à distinguer l’origine migratoire de l’origine mythique.


Octaine ou Semaine
Chez les Ngiemboon, la semaine compte huit jours (une octaine) qui sont :

  • Ngǎŋá
  • Shyaʼa Ngǎŋá / shyaʼnzème
  • Nzèmenzème
  • Mándunzse / njÿònzse
  • Metʉanzse / njÿòmetʉ̌a
  • Shyaʼacʉ́ʼʉ (nzàʼa)
  • Cʉ̀ʼʉnzàʼa
  • Nkwɔ̀ʼshʉ̌a

Royaume Patsoon Boong

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