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BibliothèqueMusée RoyalNgiemboonOrganistationPortraits

L’épopée Fouo Mekoung.

by Webmaster 28 October 2008
written by Webmaster

La ”mythologie” Batcham raconte que Fouo Mekoung était doté d’une force surnaturelle qui lui permettait de se transformer en animal tel un lion farouche, une panthère terrible, un éléphant furieux pour piétiner ses ennemis selon les circonstances hégémoniques. On raconte que grâce au pouvoir du Masque Batcham et aux préceptes secrets, il pouvait communiquer à distance avec ses troupes armées et alliées, espionner et détourner les conversations des troupes adverses. Fouo Mekoung, parait-il, pouvait contrôler les mouvements naturels : provoquer la pluie, dévier le vent, faire bouger les montagnes. On dit également qu’au cours des conquêtes guerrières pour la formation “du grand Batcham “, il arrivait qu’il fasse tomber la pluie pour mouiller la poudre (à canon) de ses adversaires. Il se dit également que Fouo Mekoung pouvait utiliser des essaims d’abeilles comme un autre bataillon de son armée lors des campagnes guerrières.

A ce qu’il parait, il gonflait les fleuves, commandait la foudre et orientait le vent. La ”légende” retient ”preuve à l’appui”, que Fouo Mekoung avait le pouvoir surnaturel de ” pourrir ” et de sentir très mauvais. Il s’en servait pour se transformer en un vieillard misérable et nauséabond afin de repousser des colons qui étaient à sa recherche. On se souvient que, sous la pression des allemands qui voulaient la tête de Fouo Mekoung à défaut qu’il se soumit, il fit revenir au Pays un ambassadeur du nom de Fendji, à qui il confia l’administration et la diplomatie du peuple Batcham. Ce Chef régent qui était perçu comme nouveau Chef des Patsoon par les colons, est plutôt très connu sous le nom de Fouo Mbit, ce qui signifie en Ngiemboon : Chef pourri ou substitut du roi lorsque celui-ci est en état nauséabond – preuve que Fouo Mekoung avait ou laissait croire, au moins, qu’il avait le pouvoir de métamorphose : il était capable de passer de l’état normal à l’état de putréfaction et vice versa.

Extrait de l’Annuaire du Peuple Batcham (2006)
Mathieu Talla pour Ngiemboon Info.
© Publié dans  ‘‘NGHIE POUO PATSO’ON 2008’’.

28 October 2008 0 comments
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BibliothèqueMusée RoyalNgiemboonOrganistation

”Le Batcham” ou Le Masque Batcham.

by Webmaster 27 October 2008
written by Webmaster

”Le Batcham” serait le masque Camerounais le plus cher et le plus célèbre au monde de tous les temps… Il s’agit d’un masque à valeur internationale reconnu comme étant un témoin incontesté de l'”imaginative conception sculpturale d’Afrique “. Comme on s’en doute, sa valeur est inestimable ; les grands collectionneurs de la planète se l’arrachent, aujourd’hui, à grands coups de milliards. On parle de plus de 2 milliards aux récentes enchères à New-York, aux USA. Ainsi, un objet Patsoon ou qui porte le nom “Batcham ” est au top des objets d’art africain les plus courus au monde. Batcham n’est pas seulement un idéal d’Humanité, c’est également une source artistique ancestrale. L’objet d’art Camerounais qui vient à taquiner la vedette du masque Batcham des Tsoon est le Madou Yenou, l’imposant trône de la dynastie Bamoun, fait tout entier de perles enchâssées et d’incrustation de bronze, accompagné d’un pose pieds en peau de lion perlé et surmonté de statuettes, que le roi Njoya offrit au Kaiser Allemand par le biais d’une visite au gouverneur allemand à Buea, en 1908. Notons qu’à cette époque, Buea était la capitale du Cameroun. Le masque Batcham est sans doute l’un des objets d’arts africains à connaître le plus de publication de la part des historiens, des professionnels d’art et des étudiants, de par le monde. Il est important de savoir qu’il ne faudrait surtout pas entendre du masque Batcham (ou du masque dit Batcham) ou du Madou Yenou, un objet unique, à une seule pièce, mais plutôt un objet central autour duquel gravitent des réalisations d’inspiration similaire. L’objet central du masque Batcham a été victime de la gourmandise des Allemands vis-à-vis de l’art africain qui poussa ces derniers à se livrer à une véritable délocalisation des plus beaux témoignages du talent artistique du continent noir. Aujourd’hui, les plus belles réalisations des artistes africains se trouvent dans de grands musées en Europe et en Amérique. En Afrique vous trouverez cependant bien d’autres œuvres d’une virtuosité non découverte par l’occident. Notons qu’il s’est bâti autour de l’histoire du masque Batcham un mythe rocambolesque ; des superstitions effrayantes dont nous ne manquerons pas de vous en parler dans le présent ouvrage.

Par Serge Amani et Mathieu Talla
dans Annuaire du Peuple Batcham (2006)

© Publié dans  ‘‘NGHIE POUO PATSO’ON 2008’’.

27 October 2008 0 comments
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Cantiques : La poétesse Tsoon Gouong

by Webmaster 26 October 2008
written by Webmaster

Je suis la Déesse des humanités.
Ma tendresse s’étend jusqu’aux frontières Ngiemboon.
De mon amour, je vous bercerai.
Venez à moi, car je suis le tombeau de vos souffrances.
Approchez-vous jusqu’à la terre de mes entrailles et je vous nourrirai.
Avant de vous livrer au sommeil, dites cette couchette.

Prière du couchant.
ô Ma’a Tsoon Boong
Me voici livré(e) entre tes bras.
Allume en moi, le feu de ton Amour,
ôte ma souffrance de ce jour car c’est à tes entrailles que je dois la vie.
De ton Amour éternel, sanctifie-moi,
Bénis mon séjour dans ce monde.
De ton sein d’Amour,
Nourris mon esprit des pensées de paix et de générosité qui font ton essence.
De ton souffle bienfaisant,
Purifie mon âme.
De l’esprit de paix qui guide ton amitié,
Étanche mes vœux de bonheur.
ô Mère des humanités
Eclaire mes pensées et guide mes pas
ô Ma’a Tsoon Là’a
Ecoute mon supplice et exauce mes voeux.

Par G.M. Nofele in Mémentos
Extrait de l’Annuaire Communautaire Patsoon 2006.
© Publié dans NGHIE POUO PATSO’ON 2008.

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BibliothèqueNgiemboonOrganistationPartenaires

Présentation de la Langue Ngiemboon

by Webmaster 25 October 2008
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Langue parlée par une population de plus de 450 000 âmes repartie dans les groupements Batcham, Bangang, Balessing, Bamougong, Balatchi, Batan et la diaspora. 

Qu’est-ce que c’est qu’une langue?
La langue a été longtemps considérée par les linguistes comme étant une identité propre à chaque culture. Elle est le vecteur de transmission de la sagesse ancestrale.
Si tant est que cette sagesse est un produit de la langue, on peut être tenté de s’inscrire en vrai dans les grandes mouvances descriptives consacrées à cette dernière. Autrement dit, si la langue est le vecteur de la connaissance de la sagesse, elle passe aussi par un mécanisme de fonctionnement interne étroitement lié à elle-même. Ce mécanisme met en exergue les différents canons qui donnent à la langue la qualification de ” système” et de ” structure”. Qu’est-ce à dire? Ferdinand de Saussure, dans son très célèbre Cours de Linguistique Générale (1916) publié par ses élèves, donne des éléments de réponse à cette question: La dichotomie langue/parole qu’il explore nous permet de comprendre qu’il existe une relation étroite entre ces deux termes: La langue est un instrument de communication et cette communication expose les lois de la grammaire propres aux intervenants de la chaîne parlée notamment, le locuteur et l’interlocuteur. Ces lois de grammaire ne sont autres que l’utilisation correcte des sons, des phonèmes, des morphèmes, des mots, des groupes nominaux, des groupes verbaux, des groupes adjectivaux, des propositions etc…

La parole est par contre l’acte individuel d’utilisation de la langue. Elle comporte toutes les variations liées à la psychologie du locuteur. Autrement dit, deux individus vivant dans deux régions différentes ne sauraient parler de la même manière à cause des interférences linguistiques propres aux autres langues de la région. Un individu ne s’exprime pas de la même manière quand il passe une communication lors d’une conférence et lors d’un match de football. De même deux jumeaux se distinguent dans leurs tons fondamentaux de la voix, leur débit et l’articulation des sons et des mots. Que dire de la langue Ngiemboon ? C’est une langue comme toutes les autres. Elle est unique dans son genre et universelle parce qu’elle respecte les normes universelles couramment appelées les “canons universaux “. Qu’est-ce à dire? En effet, le Ngiemboon a une grammaire. Tout comme le Français, l’Anglais, l’Allemand en Outre-Mer, l’Ewondo dans le Mfoundi, le Ghomala dans les hauts plateaux, le Fé-fé dans le Haut-Nkam, le Medimba dans le Ndé, le Kako à l’Est, le Fulfuldé dans le Nord, le Yemba dans la Ménoua, le Mambila dans le Mayo Banyo, le Limbum dans le Nord Ouest, le Bafut dans le Sud ouest, le Dii dans le Mbéré, le Mofu-nord dans le Diamaré et que sais-Je encore. Le Ngiemboon est exécuté par le moyen de la parole si on s’en tient à la définition donnée plus haut. Elle a un fonctionnement interne logique, scientifique et cohérent. Tous les sons (phones), les accents (tons hauts, bas, moyen, haut-bas, moyen-haut, bas-moyen…), tous les mots (morphèmes, monèmes), les groupes nominaux et verbaux (syntagmes) utilisés dans une phrase donnée se tiennent. Il existe des liens inébranlables entre tous ces éléments qui interviennent dans le parler d’un locuteur Ngiemboon. Une mauvaise prononciation ou la non utilisation d’un élément à la place et dans l’ordre qu’il convient conduit à l’agrammaticalité. Autrement dit, lorsqu’un locuteur viole la loi grammaticale du Ngiemboon, il ne s’agira plus du Ngiemboon mais d’une autre langue: signalerait un locuteur natif Ces facteurs d’agrammaticalité et beaucoup d’autres facteurs encore que nous n’évoquerons pas ici pour des raisons d’économie, intéressent plusieurs chercheurs de nos jours. Si la langue Ngiemboon de part son caractère scientifique intéresse plus d’un, alors il y a lieu de l’intégrer dans l’échiquier universel de la linguistique, car elle a sa place sur la scène internationale de concert avec les autres langues du monde. A ce jour on compte de nombreuses recherches scientifiques sur le Ngiemboon. De Stephen ANDERSON (1976-1987) qui détient la palme d’or des études, à Laurence NDIOLA TSUATA (2008) en passant par des auteurs comme Michel NGOUANE (1977), Gabriel MBA (1994) et beaucoup d’autres encore, des monographies ont pu voir le jour dans le domaine phonologique, morphologique (verbale et nominale), tonologique, syntaxique et lexicologique. Aujourd’hui, on peut être fier de savoir que le Ngiemboon a une bibliographie vaste et variée. D’après certains chercheurs, la nouvelle terre de culture scientifique de la langue en question sera plus productive si on explore les nouvelles théories actuelles de grammaire: l’approche générative, l’approche optimale et l’approche lexicale pour ne citer que celles-là.

Par Laurence TSUATA
Université de Yaoundé 1, 2nd cycle, département de linguistique et de langues africaines
© Publié dans NGHIE POUO PATSO’ON 2008.

25 October 2008 0 comments
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AssociationsBibliothèqueMusée RoyalNgiemboonOrganistationPartenaires

Les peuples Batcham et Bafoussam, premiers bénéficiaires des travaux du Programme Marche Cantonale.

by Webmaster 24 October 2008
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S.M Njitack Ngompé Pelé a donné sa bénédiction pour la bonne marche de ce projet coordonné en terre africaine par Théophile Tatsitsa. Ce fils Batcham conduit depuis trois ans, des équipes de recherches culturelles dans les communautés ; en vue de transcrire sur supports de communications modernes ‘‘la mémoire des peuples et des civilisations’’: livres, audio et vidéo, diffusion radio, télé, presse, objets d’arts, site Internet… Pour montrer l’engagement de son peuple à soutenir ce programme, le roi des Bafoussam s’est rendu en personne, au siège du CEFORD (Centre Focal de Recherche et de Documentation) qui abrite ce projet. C’était le 31 Août dernier à Yaoundé, Face Foire Promo de Tsinga. Lors de cette visite S.M Njitack Ngompé Péle, chef Supérieur, Roi Fussep a ratifié la convention d’adhésion de sa communauté au programme Marche Cantonale. Cette convention précise les engagements du peuple Bafoussam dans le soutien du projet en général et la contribution de ce programme au développement des aspects spécifiques du territoire Bafoussam, au rayonnement de sa culture et à la promotion du tourisme Fussep. L’aboutissement de cet accord traduit l’évolution culturelle et le dynamisme de la diplomatie transfrontalière au sein des communautés traditionnelles Bamiléké à travers la solidarité dans la recherche et l’exploration des us et coutumes. Il est important de noter que loin des apparences, les Communautés Batcham, Ngiemboon ou Mangwa en général ne restent pas à l’écart de ce programme conduit par l’un de leur fils. C’est dans le sillage des publications de ce projet que le titre ‘‘La naissance du peuple Patsoon Boong (Batcham) ; a été commis en hommage à Fouo Sonkwa. Plusieurs cahiers, titres, tomes de l’annuaire du peuple de la Zone Ngiemboon sont déjà confectionnés et ne demandent qu’à être publiés après ratification de la convention avec le programme Marche Cantonale.
Le Grand chef des Bafoussam a d’ailleurs profité de sa visite au CEFORD, pour donné un point de presse devant un parterre de journalistes de la presse, radio, télévision nationale et internationales ; des représentants des medias en ligne et de nombreuses personnalités invitées. L’occasion a aussi permis d’annoncer la parution imminente de son livre intitulé Keh Ngouong Fussep : La constitution de Bafoussam. Cet ouvrage qui est le premier fruit de la collaboration avec le programme Marche Cantonale, donne un éclairage soutenu sur l’organisation de la société Bamiléké en général et Fussep en particulier. Il a pour but ‘‘de rompre avec l’oralité, de codifier les comportements au quotidien du peuple Fussep et des habitants de la ville de Bafoussam (ville capitale de la province de l’Ouest) et des localités périphériques’’. Ce livre est déjà sous presse et sera disponible au Cameroun et à l’étranger dès la fin du mois de septembre. Une tournée nationale et internationale de dédicace et de vulgarisation s’annonce pour les jours à venir.

Mathieu Talla pour Ngiemboon Info
© Publié dans NGHIE POUO PATSO’ON 2008.

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BibliothèqueMusée RoyalNgiemboon

Étapes et processus d’intronisation d’un chef Ngiemboon (Bamiléké).

by Webmaster 23 October 2008
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Les notables (Nkem) des 7 et des 9 se regroupent pour désigner le « Mekem » (le futur chef) et le « Kwipou » (sous chef). Généralement, le Fuo de son vivant de connivence avec les notables fondateurs du village se sont entendus longtemps avant sa mort sur les noms de son successeur et de son adjoint. Dès son arrestation (obsèques officielles), le successeur subit des rites d’initiation nécessaires à sa formation pour le commandement traditionnel et à son rôle de sacrificateur suprême. Cette initiation dure neuf mois au cours desquels le « Mekem » séjourne au « La’akem » pour en ressortir « Fuo » Raisons entravant la course à la succession du chef Le consensus sur le successeur de Fuo n’est pas acquis une fois pour toute. Certes, il y a des signes de la nature qui informent sur la destinée des Uo Too (princes).
Mais il peut y avoir évolution et donc, changement. Si vous naissez sous le bon signe, vous pouvez néanmoins tout perdre pour plusieurs raisons. Ainsi, il y a des enfants qui « traversent les pieds de leur père ». L’expression « traverser les pieds de leur père » veut dire plus prosaïquement avoir des relations sexuelles avec la femme de son père. Si un enfant viole cet interdit, il est automatiquement rayé de la liste des prétendants à la succession, même-ci son nom a été donné au « Gomna » comme successeur. Vous pouvez naître sous le bon signe mais votre mère « se trompe de pied », « se tromper de pied » pour une femme signifie commettre l’adultère. Malgré les risques pour la femme de Fuo de commettre l’adultère (on nous dit qu’auparavant la femme de Fuo qui commettait l’adultère était enterrée vivante en même temps que son amant) il existe une catégorie de femmes dont on dit en langue maternelle qu’elles sont « Dia tsin madzué ». Littéralement cela veut dire « la femme dont le sexe pleure », c’est-à-dire qu’elle a constamment le désir du mâle. Si vous êtes le fils d’une telle femme, vous pouvez rater de succéder à votre père en raison du comportement de votre mère. Il peut arriver qu’une femme soupçonne ou même sache que c’est le fils de telle ou telle autre coépouse qui a plus de chance de devenir Fuo. Pour compromettre les chances de cet enfant, cette rivale,  jalouse, peut pousser l’innocent enfant à « traverser les pieds de son père».

Elvis TANGWA SA’A.
© Publié dans NGHIE POUO PATSO’ON 2008.

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AssociationsBibliothèqueMusée RoyalNgiemboonOrganistation

La notabilité à Batcham.

by Webmaster 22 October 2008
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« Pas à Batcham seulement, mais dans tous les pays Bamiléké et plus généralement chez les peuples d’origine Tikar (les Bamun, les gens du Nord- Ouest notamment), la clé de voûté du système, c’est-à-dire au centre de l’organisation de la communauté, il y a le Fuo. Fuo est Noo-te-ma’, « le gibier que personne ne peut viser ». Fuo est aidé dans sa tâche par une cour constituée de parents, de nobles et de serviteurs. Les nobles ou notables (Mékem) sont d’origines diverses : il y a les Nkem fondateurs ou leurs héritiers (Dignitaires constitionnels ou notables fondateurs) : il y a les Nkem Puo Too’ (notables princes) ; il y a les Nkem Sa’apekeu ( qu’on peut traduire en français par notable élite, ce sont les gens du commun qui se sont particulièrement illustrés dans leur vie sociale ou dans les actes qui honorent le village. Par exemple si vous tuez la panthère et que vous venez en jeter le corps devant Fuo, vous allez être honoré du titre de notabilité de Sop Ngwui. Si vous épousez une princesse, on va vous « élever » en vous donnant un titre, faute de quoi vous ne pouvez pas descendre à la chefferie, etc).

Les dignitaires constitutionnels ou pairs fondateurs, compagnons ou héritiers des compagnons de l’ancêtre fondateur, se regroupent dans deux grandes loges : la loge des Sept Nkem et la loge des Neuf Nkem.

Les sept(7) Nkem et les neuf(9) Nkem n’augmentent pas, ne diminuent pas. Quand un Nkem meurt, c’est Fuo qui descend au deuil en tenant la main du successeur et le conduit au La’akem pour l’initier à ses nouvelles fonctions. On ne peut y entrer par effraction (Ngwa Ku). Ce n’est pas une légitimité de l’argent, de la force, ni de la ruse : c’est une légitimité fondatrice, originelle. Si vous êtes très riche, très puissant, très fort et autres, vous pouvez vous faire attribuer le titre honorifique de Fuo. Pour ce faire, il faut tout simplement que vous soyez parrainé par un ayant droit. Cela ne pose aucun problème, puisque que vous ne serez jamais confondu avec noote-ma’ qui est seul et unique en son genre. Ceci dérive de ce que contrairement à d’autres systèmes sociaux fermés, la société Bamiléké est à la fois très hiérarchisé on pourrait même dire très verrouillée et en même temps très progressiste, c’est-à-dire très ouverte : le mérite existe et se sanctionne par vote « l’élévation » dans  la hiérarchie sociale.

Un prince fainéant sera relégué au second rang tandis qu’un roturier méritant connaîtra une ascension sociale correspondant à ses états des services dans le village. La mobilité sociale est structurelle et consubstantielle à la civilisation Bamiléké. Tout cela est naturellement pondéré par la morale sociale, car le respect des principes moraux fondateurs du système constitue le critère primordial de votre probité morale, de votre « propreté sociale ». Dans ces conditions votre force, votre grandeur, votre puissance et votre argent ne laveront jamais vos « impuretés sociales ». Parmi ces « impuretés sociales » figure le fait d’utiliser votre force et votre puissance pour écraser les faibles.

Dans la coutume bamiléké, quel que soit le mal que vous avez fait, si on vous poursuit et que par chance vous rencontriez Fuo ou un grand, vous êtes au moins sûr d’être jugé équitablement, puisque, en effet, le propre de la puissance est de protéger : il va utiliser sa puissance pour vous protéger et vous permettre de faire entendre votre voix avant d’être éventuellement condamné si vous êtes coupable. Ce n’est pas comme aujourd’hui où nous vivons une justice expéditive et où, pour montrer que vous êtes grand, vous arrachez le terrain de votre voisin, ou bien vous arrachez la femme du petit et vous le faites même jeter en prison s’il élève la voix pour protester.

Voilà quelques types « d’impuretés sociales ». A l’heure où certains cherchent désespérément à trouver les fondements moraux pour lutter contre la corruption et autres maux sociaux des temps modernes, il est intéressant de voir que les sociétés traditionnelles africaines en général, la société Bamiléké pour ce qui nous concerne, avait déjà entrevu la nécessité de fonder l’ordre social sur la morale et non sur le matériel. Bon nombre de difficultés ainsi que la confusion des gens surviennent aujourd’hui en raison du chevauchement entre les structures traditionnelles et les structures nouvelles héritées de la colonisation européenne ».

Elvis TANGWA SA’A
Dans NGHIE POUO PATSOON 2001 & 2008.

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BibliothèqueMusée RoyalNgiemboon

Batcham : Un patrimoine culturel très riche et varié.

by Webmaster 21 October 2008
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Le Batcham culturel c’est son art, sa langue, mais aussi ses traditions.

I- L’ART.
L’art  ici se distingue par la richesse de la sculpture et la tradition. Batcham compte de nombreuses artistes et artisans dans tous les domaines. De la sculpture à l’architecture traditionnelle en passant par la forge, le tissage, la vannerie, la littérature, l’art culinaire, la musique et la danse. Les Batcham doivent initier les jeunes aux métiers traditionnels.

a) La sculpture.
Elle occupe une place de choix à Batcham depuis le 19é siècle sous le règne de Fouo Fomekong Malongué où un prestigieux sculpteur fils de ce village a produit le masque Batcham, symbole de la paix, de l’unité, de l’amour et de la solidarité du peuple Batcham. Ce masque est aujourd’hui d’une célébrité sans nul autre pareil de part le monde parce que chef d’œuvre de l’art africain, il est très prisé dans les musées européens.

b) La littérature.
La littérature à Batcham est très variée. En dehors de la littérature orale qui se transmet de père à fils depuis la nuit des temps et dont les chefs d’œuvres s’articulent autour des contes, des devinettes, les proverbes, la poésie et les berceuses dont la déduté n’a d’égale que la profondeur du message qu’ils véhiculent, il faut signaler également la littérature écrite en langue nationale Ngiemboon et en français. Parlant de la littérature Ngiemboon, il est judicieux de rendre un vibrant hommage au pionnier et figure emblématique Kénné Fu’afang David qui pendant cinquante ans a œuvré pour la langue Ngiemboon écrite. De l’alphabet aux ouvrages en passant par le calendrier en langue  Ngiemboon, ce patriarche qui a eu droit au repos éternel en 2003 a laissé un patrimoine colossal. Sur ce, tous les Ngiemboon des villes, campagnes et de la diaspora doivent s’approprier cet héritage en apprenant à lire à écrire, et à bien parler la langue Ngiemboon, car ce que les morts attendent de nous c’est que nous préservons et améliorons les œuvres qu’il n’a pas pu achever.

Aujourd’hui, Batcham regorge de nombreux écrivains Ngiemboon d’expression française à l’instar du Révérend Pasteur SANDUO Lazare avec une ” Autobiographie” paru il y a près de cinquante ans dans laquelle chaque génération à des leçons à y puiser, de Simon Pierre Kenne Fouodong avec ‘‘l’histoire de Batcham : des origines à l’intrusion allemande’’ “. Il y a également le jeune épistémologue Théophile Tatsitsa qui a commis aux éditions Cognito en fin 2007 ” la naissance du peuple Patsoon Bong (Batcham) “, ouvrage à caractère historique qui apporte un nouvel éclairage à la littérature sur Batcham. Enfin, citons le trio Elvis Tangwa Sa’a, Martin Tadiodjio et Zacharie Saha qui sous la houlette de Deh Mekem “Féodalité démocratique bamiléké: la perspective Batcham”, un ouvrage à caractère historique et sociologique bien illustré.

La sortie de ces livres intervient à un moment où les Batcham devraient lire et puiser tout ce qui est positif pour éclairer la situation actuelle de Batcham pour l’intérêt suprême du royaume Batcham.

c) L’art culinaire
La cuisine est très exquise et diversifiée du côté de Batcham. De nombreux mets tels que le taro et la sauce jaune affiche un caractère sacré, sont préparés dans la pure tradition. Par ailleurs, les mets tels que le couscous maïs, le kontchap, le gâteau de maïs… sont très excellents dans la bouche.

d) La musique et la danse
Du “Lem” d’appel aux maracasses en passant pas les balafons, les tamtams, la sanza, les flûtes, les castagnettes et les sifflets, les instruments sont fabriqués sur place. Aussitôt que les instrumentalistes s’appliquent, les danseurs exécutent des pas cadencés, tantôt à la queue leu-leu, dans un mouvement synchrone et dans une fusion parfaite de son et de rythme kanoon, le madzong, le samali, la maringué… pour ne citer que celles-ci. De toutes ces danses, le kanoon, danse guerrière à l’origine demeure le porte- flambeau, en tant que groupe de danse culturel. Pour la petite histoire, c’est Mallan Doukou (Tamego du quartier Ntio) qui traversa le Noun pour le royaume Batcham avec cette danse. Bref la musique et la danse sont une réalité à Batcham. La musique moderne a également des adeptes qui chantent aussi bien en langue Ngiemboon qu’en français.

(i) Le “Kui’fouo”

II- LA LANGUE
Côté linguistique, les Batcham parlent un dialecte de la langue Ngiemboon d’un potentiel d’environ 45 000 locuteurs aujourd’hui et qui fera son entrée dans les lycées et collèges par la grande porte dès la rentrée scolaire 2008-2009. L’alphabet Ngiemboon est formé de 32 lettres et sert à lire et à écrire.Acet effet, le nouveau testament est déjà traduit en Ngiemboon par les soins du CARBTAL. Concernant la communication, en dehors des radios nationales et  internationales écoutées à Batcham, les populations s’attachent beaucoup plus à la bande 96.7 qui est celle de la radio communautaire FM Batcham, dont les programmes alternés de langues nationales permettent aux paysans même les moins instruits d’être en communication avec le monde.

III- LES TRADITIONS
Concernant la tradition, elle est très variée dans le village. Nous allons nous arrêter aux cultes et aux rites d’initiations s’agissant des cultes, les Batcham traditionnels adhérent aux cultes des ancêtres qui est leurs intercesseurs auprès du Dieu tutélaire. Parmi les rites, les “La’akem” est l’exemple d’un rite d’initiation qui est réservé à la chefferie aux notables. A Batcham, il existe des rites d’initiation relatifs aux cercles magico-religieux, des rites funéraires tels que le veuvage. Tout compte fait, Batcham de l’historique à la géographie en passant par la culture caractérisée par les chants, les danses, les masques qui rythment les joies et les peines quotidiennes des hommes suscite ainsi un intérêt touristique indéniable, demeurant une destination de tourisme dans toutes ses facettes.

Gaspard V. TATANG dit DEH DJEUNOH IV
© Publié dans NGHIE POUO PATSO’ON 2008.

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AssociationsBibliothèqueNgiemboonOrganistation

Lumière sur les origines du peuple Batcham.

by Webmaster 20 October 2008
written by Webmaster

L’histoire du peuple Batcham, localité du département des Bamboutos dans la province de L’Ouest Cameroun, vient d’être éclairée par un épistémologue dans un ouvrage intitulé la Naissance du Peuple Patsoon Boong (Batcham) dont le contenu est fort évocateur et révélateur.  « Vous avez beau chercher à fuir votre passé, votre histoire ne vous oubliera pas. Vous avez beau chercher à oublier votre histoire, votre passé ne vous lâchera pas. » Cette citation de J.S.G. dans Mémentos, aussi péremptoire qu’elle se présente, dénote le lien indissociable qui existe entre un peuple, une race, une nation à son passé et à son histoire. Ce passé, glorieux ou malheureux, est sacré et ne saurait être ni falsifié ni galvaudé. Partant de ce constat, Théophile TATSITSA, épistémologue camerounais d’origine Grassland, vient de commettre un essai dont le titre La Naissance du Peuple Patsoon Boong (Batcham) rend compte de l’analyse qu’il se propose de présenter aux lecteurs. Dans cet opuscule de près de 70 pages répartis en chapitres inégalement équilibrés, l’auteur promène le lecteur dans l’historiographie du peuple Batcham, dont la naissance remonte à la fin du 18è siècle. Dans sa démarche, il part de la localisation du groupement Batcham et débouche sur les origines égyptiennes et mythologiques dudit peuple ; après avoir présenté tour à tour la genèse des chefferies Bamiléké en rapport avec la naissance du peuple Batcham, ses mouvements migratoires dans les Grassland et ses principales caractéristiques. Ce travail, rédigé dans une langue claire, est structuré logiquement en deux grands mouvements : la naissance, les origines et la localisation du peuple Batcham d’une part et son identité culturelle d’autre part.

De la Naissance, des origines et de la localisation
C’est sous ce titre que les chapitres 1, 2, 3 et 7 de l’essai peuvent être regroupés. A ce niveau, après avoir géographiquement circonscrit la localité de Batcham qui est le cadre spatial de l’objet de son étude, Théophile Tatsitsa procède à une description de la genèse des chefferies Bamiléké, l’itinéraire du peuplement Batcham et la naissance institutionnelle de sa chefferie. Méthodique et rigoureux dans sa démarche, le chercheur parvient à montrer, à travers des sources tant écrites qu’orales, dans une langue digeste accessible au lecteur ordinaire, que « l’existence des chefferies Bamiléké dans leur composition actuelle serait la conséquence d’une volonté de puissance du roi Mbouo Mbouo dont le bellicisme amena de nombreux clans à traverser le Noun pour s’installer de l’autre côté de la rive et à former des groupuscules humains qui ont pris des proportions avec le temps pour donner naissance à la majorité des grandes et petites chefferies traditionnelles. » p27. Le ton réaliste dont se sert l’auteur pour décrire l’objet de sa recherche rime avec la clarté de sa méthode, laquelle témoigne du souci d’objectivité d’un chercheur qui se veut indépendant et qui reste esclave des multiples sources mises à sa disposition. Quant au cas spécifique de Batcham, après une définition de l’expression chefferie traditionnelle dans l’univers Bamiléké, s’inspirant et faisant foi aux sources précédemment citées et fidèle à sa logique, l’auteur soutient, à la suite des autres chercheurs qui se sont intéressés à la localité de Batcham et en dépit des autres spéculations, que « les toutes premières sociétés secrètes qui constituent la base de l’existence du pouvoir traditionnel sont nées sous l’instigation de Fouo Longouo qui était le chef régnant à cette époque de l’histoire Batcham. » p48 A la différence des autres chefferies Bamiléké et contrairement aux déclarations de certains chercheurs qui ont tendance à présenter l’idée de la guerre comme étant à la base de la naissance du pouvoir traditionnel à Batcham, Théophile Tatsitsa démontre, avec une cohérence qui force l’admiration du lecteur ; et par le biais des arguments qui cadrent fort heureusement avec la thèse qu’il défend, que « Batcham fut crée comme un état traditionnel démocratique ayant à sa tête un chef qui était un guide humanitaire et religieux non seulement pour son peuple mais également pour tout peuple qui adhérerait au programme de miséricorde dit tsoon Boong. » p 38 A L’origine donc, et c’est là où réside la particularité du chercheur, Batcham naît de la constitution et du rassemblement de diverses couches sociales, familles, clans réunis dans l’objectif d’attachement et d’assistance mutuels. Après avoir localisé, présenté la naissance et les origines du peuple Batcham, Théophile Tatsitsa consacre une autre partie de son essai à l’identité culturelle de ce peuple.

De l’identité culturelle
Se basant sur la définition de l’identité conçue comme ce qui est propre à une personne ou à un groupe donné, la réflexion du chercheur fait étalage des qualités particulières du peuple Batcham, qualités qui sont parfaitement conformes à l’origine sémantique du mot Batcham. Pour comprendre le fondement de l’identité culturelle de Batcham, Théophile Tatsitsa conseille de remonter à l’autopsie du terme Tsoon et à la personne qui l’a incarné : le chef Longouo. En effet, Tsoon est défini à la fois comme une sollicitation, un appel à l’aide ou un engagement à agir ou à contribuer pour une cause humanitaire. Chargé de sympathie, de sentiment de compassion, de respect ou d’amour au sens large, Tsoon a une tendance altruiste et est dénué de tout calcul ou de la recherche d’intérêts personnels, il est l’expression même de l’amour du prochain. Pour sa part, grâce à sa philosophie fondée sur le partage et l’amour du prochain, Fouo Longouo est l’incarnation d’un monde pacifique caractérisé par l’entente et la solidarité entre les hommes, actions qu’il aurait mises en application jusqu’à la fin de ses jours vers 1830. Il sied de souligner, faut-il le rappeler, que Longouo est une abréviation de l’expression A loon Ngouo ongouo’o Leko’o ou encore à loon gouo’o wou qui est une idéologie humaniste, solidariste et miséricordieuse visant à faire appel à la conscience et à inviter chacun à se mettre à la place de l’autre avant de poser un acte. C’est cette pratique de la volonté Alongouo qui a donné l’occasion à de nombreuses familles venues de toutes parts de s’installer et de contribuer à la formation du peuple Batcham. En guise de conclusion à sa réflexion, Théophile Tatsitsa ne se dérobe pas de son hypothèse de départ ; au contraire il y revient avec une emphase plus accrue. Pour lui et en dépit des allégations de certains chercheurs, « le fondement de Batcham n’est aucunement la conséquence des entreprises d’un souverain légendaire à l’esprit guerrier, mais au contraire, une réaction opposante d’un leader d’opinion aux ambitions humanitaristes qui se serait positionné en sauveur des opprimés à la fin du 18è siècle. C’est donc par l’amour, la charité, le partage, l’hospitalité, le bien que fut créé Batcham, le pays de ceux qui ont pitié. » L’essai de Théophile Tatsitsa, qui se situe dans le prolongement des études culturelles du Programme Marche Cantonale dont il est par ailleurs Directeur ; et qui a pour devise : aller à la découverte des peuples et des civilisations, est une contribution significative à l’histoire du peuple Bamiléké en général et Batcham en particulier. Ce travail a aussi le mérite de lever un pan de voile et surtout de faire un éclairage approfondi et pointilleux sur celui-là même qui fut le véritable fondateur du village Batcham, le chef Longouo dont la philosophie continue de nous illuminer et dont toute personne et singulièrement chaque Batcham devrait s’inspirer dans ses agissements et ses actions au quotidien.

Simplice DEMEFA TIDO
© Publié dans NGHIE POUO PATSO’ON 2008.


Livre en ligne : ‘‘ La naissance du peuple Patsoon Boong (Batcham)’’.
Consulter en ligne :
http://books.google.fr/books?id=RYBLDNqbcxIC&printsec=frontcover&dq=patsoon+boong&cd=1#v=onepage&q=&f=false
Discuter en ligne dans ‘‘Tribune des Mémoires Batcham’’ : http://www.regionic.info/jmb
Attention: le temps et le nombre d’accès sont limités pour le téléchargement gratuit.
Ou acquérez un exemplaire original dans une librairie en ligne.
http://www.google.fr/search?q=patsoon+boong

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Carte de visite du Groupement Batcham : localisation.

by Webmaster 19 October 2008
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Batcham est une localité de la province de l’ouest Cameroun, située sur les pentes orientales du mont Mangwa dans le département des Bamboutos. C’est aujourd’hui une chefferie de premier degré comparable à un état moderne de par sa structure et son organisation. Eu égard à ce qui est vu sur l’ensemble du pays Bamiléké, Batcham se caractérise par un territoire bien délimité (La’atsoon), une population bien définie (patsoon) et un pouvoir réel (lefouo tsoon) exercé par un chef (fouo).

Géographie :
Batcham s’étend sur 92 Km2 environ. Batcham a connu une très grande évolution démographique, partant de 7110 habitants en 1942, pour 11495 en 1950, avant de culminer, de nos jours, estime-t-on à près de 120 000 âmes.

Batcham présente l’une des plus fortes densités de la population en milieu rurale en Afrique. Soit environ 1715 habitants au km2. L’espace territoriale du groupement est composé de 65 quartiers reparti en douze secteurs de développement qui sont : Hiatsoon (King-Place), Legapgoung, Touolegnouo,  Zuag-zuag, Megouo’o, Ngwa-ngwa, Chiagouang, Toumgouang, Toumlefat, Pongtouom, Tchou’ou, Menabna.

D’un climat de type Cameroun en des montagnes, Batcham est situé dans la chaîne montagneuse de l’Ouest. Deux cours d’eaux de faible importance arrosent l’ensemble du Groupement. Ngwa-ngwa et Zuagzuag, le versant du Groupement  est situé à lepfo (Kola) à environ 300m et le point culminant au lieu dit Telezintyo (arbre sans nom) à environ 1600 m d’altitudes. C’est donc dire que, dans le département des Bamboutos qui comptent seize villages tout comme dans toute la province de l’ouest du Cameroun qui compte huit départements, le Groupement Batcham ne cache pas ses nouvelles.

Batcham est limité au Nord par le Groupement Bamougong, à l’ouest par le Groupement Bangang, à l’est par les Groupement Babété et Bamedjo tous deux de la famille Nda’a de l’arrondissement de Mbouda. Au sud on retrouve les Balessing et Bansoa du département de la Menoua.

D’une agriculture très variée, Batcham se définit aujourd’hui comme l’un des grands greniers de l’Ouest avec les produits tant de rente que vivriers dont, le café arabica, l’ananas, les goyaves, les papayes, maïs, arachides… pour ne citer que ceux-ci. L’élevage ici est celui du petit bétail (chèvres, porcs, moutons, poules…) et est très prisé. Ces produits sont écoulés au marché de King place qui fait office de grand forum d’échange. En matière de petit commerce, le dynamisme des Batcham les propulse à la première place dans la province de l’Ouest voir dans tout le Cameroun. Il est judicieux de signaler que Batcham avait sur son trône jusqu’au 19 décembre 2007 sa majesté Sonkwé Tatang Françis Hervé. Hélas, il s’en est allé pour la terre des ancêtres. Que la terre de nos ancêtres lui soit légère.

Le chef à Batcham est aidé dans sa lourde tâche par le collège des notables de sept (mekemsonmbua) et des neuf (mekemlepfou’o) qui l’assistent dans la prise de décision. A ceux-ci s’ajoutent les sous-chefs (chef de 3ème degré) les chefs de quartiers, les notables de la cour (serviteurs du chef), et les mwala (gendarmes, tchiotioc et makoum).Batcham a connu depuis sa fondation huit souverains distincts dont : fouo Longouo, fouo Tandjou, fouo Fomekong, fouo Fopa, fouo Mbouno, fouo Djuatio, fouo Tatang et fouo Sonkwé, disparut le 19- 12-07 paix à son âme. Le règne de fouo Djuatio a été interrompu, d’où la régence de Bog Pehou et de son fils Lontsi Moîse.

Selon la table dynastique transcrite par Théophile Tatsitsa, on a :
Fouo Longouo 1750 – 1830
Fouo Tandjou 1830 – 1860
Fouo Fomekong 1860 – 1917
Fouo Fopa 1917 – 1923
Fouo Mbouno 1923 – 1941
Fouo Djuatio 1941 – 1946 (1)
Fouo Mbog (Regence)
Fouo Lontsi (Regence)
Fouo Djuatio 1950 – 1965 (2)
Fouo Tatang 1965 – 2001
Fouo Sonkwé 2001 – 2007
Le siège ou la résidence du souverain quant à lui a occupé trois sites. Pouhgouong, Mouki, et Tsaala’a.
‘‘Le nom Batcham n’est pas inconnu des Camerounais à tel point que certains le confondent au département des Bamboutos ou à un autre département de la Région de l’Ouest Cameroun*’’.

Aubin César SOBMEKONG
* Sources diversifiées avec les extrait de ‘‘La naissance du peuple Patsoon Boong (Batcham)’’. http://books.google.fr/books?id=RYBLDNqbcxIC&printsec=frontcover&dq=patsoon+boong&cd=1#v=onepage&q=&f=false
© Publié dans NGHIE POUO PATSO’ON 2008.

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Les fondements de Batcham et l’histoire de son fondateur.

by Webmaster 18 October 2008
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L’existence des chefferies Bamiléké dans leur composition actuelle, serait la conséquence d’une ”volonté de puissance” d’abord de Nchare Yen (fondateur des Bamoun en 1394) puis du Roi Mbouo Mbouo (1757 à 1814) dont le bellicisme amena de nombreux clans à traverser le Noun (pont du fleuve) pour s’installer de l’autre coté de la rive et à former des groupuscules humains qui ont pris des proportions avec le temps pour donner naissance à la majorité des grandes et petites chefferies traditionnelles. A Batcham dans les Bamboutos par exemple, l’on retrouve des familles venues directement de la plaine Tikar ou du territoire Femban (Foumban) qui fut pris d’assaut par le Roi Mbouo Mbouo entre le XVIème et le XIXème siècle, ou d’autres assaillants (Bali Tchamba ou Pané, Foulbé) venus du Grand Nord ou du Nord-Ouest du Cameroun avant et pendant la colonisation occidentale… De nombreuses familles, délogées par Mbouo Mbouo et refusant de se soumettre, préférèrent s’enfuir à la recherche de nouvelles terres. Certaines vagues allèrent se réfugier ou plutôt, furent accueillis à Batcham sur les pentes du mont Mangwa, grâce à une politique d’accueil humanitaire prônée par un chef idéologue nommé Longouo. Longouo fut ce chef idéologue qui prôna une politique humanitariste de rassemblement des peuples par la miséricorde et l’enseignement de la bonté dans la côte Ouest, à la fin du XVIII ème siècle. Il convient de rappeler qu’à la même époque, Nfun Mbouo Mbouo, souverain Bamoun, appliquait une politique contraire. Folengu ou Fouo Longouo fut un chef religieux de la région Ma’agwa (Mangwa ou Bamboutos) très connu  par ses œuvres humanitaires à la fin du XVIIIème siècle de notre ère. Il fut surnommé Tatsonbong (le père des nécessiteux), et son peuple fit de lui un Fouo Patsoon (chef des Patsoon). Longouo fut un grand chef religieux très populaire. Durant l’époque des lumières du territoire Patsoon (1750 et 1830) qu’il anima, il prêcha l’évangile Patsoon Boong dans les régions Ngiemboon, Mangwa, Atsan (Dtschang) et au-delà. Son évangile fut baptisé Tsoong Boong (miséricordieux) et le principe de sa pratique fut appelé Alongouo ; dérivé de son nom.

Dans la tradition historique des origines en pays Bamiléké, le nom d’un peuple est indissociable de celui de son fondateur. Généralement ce nom est un dérivé ou un qualificatif du leader, une expression en référence à l’activité principale ou aux habitudes des habitants. Dans la nomenclature de nomination des personnes au pays Bamiléké, le nom Longouo est invocateur. On dit également que c’est un ”Tchingté Lézing” c’est-à-dire un ”nom gâté” ou nom de plaidoyer donné aux enfants sacrifiés à la cause sociale et dont le destin serait de sonder la sagesse divine pour résoudre les problèmes de l’heure, pour mettre fin aux effets d’une malédiction ou d’une pandémie sociale. Longouo est une abréviation de l’expression ” A loon Ngouo Wou o ngouo Leko’o” ou encore à-loan gouo’o-wou” tout court qui signifie : et si c’est toi, et si c’est moi; ou encore ” Qu’est-ce que tu ferais, si tu étais à la place de l’autre (ton proche ou ton prochain) “, Que ferait qui ? Qui ferait quoi dans ce cas ? Que ferais-je, si j’étais à ta place ? Ainsi s’interroge-t-on face à un problème : Ce qui peut se traduire par : ” ne faites à l’égard d’autrui, ce que vous souhaiterez qu’il fasse à votre propre égard”. Ou plutôt : ne fais pas à autrui ce que tu ne souhaites pas qu’on te fasse. Longouo de Patsoon, ne l’était pas que de nom car, l’histoire orale raconte qu’il passait du temps à prêcher la philosophie de à-loan gouo’o-wou ô ngo’o lékooh. Alongouo ou ” A Loon Ngouo Wou o ngouo Leko’o” est une idéologie humaniste, solidariste et miséricordieuse visant à faire appel à la conscience et à inviter chacun à se mettre à la place de l’autre avant de poser un acte. Quoique que Longouo n’aurait pas connu Jésus de Nazareth, le prophète Mohamed, Bouddha,…ni entendu parler de leurs religions, on se rend compte qu’il recommandait comme eux, la pratique de l’amour du prochain, en prêchant lui-même par l’exemple. On retient qu’avec sa ”façon de voir, et de faire”, Longouo aida beaucoup de personnes. Il convainquit beaucoup de gens qui, comme lui, commencèrent à ”se mettre à la place des autres” et à les aider au lieu de les juger ou de les rejeter sans les avoir écoutés. On le surnomma Tatsoon Boong c’est-à-dire le Père des Tsoon Boong. C’est de cette appellation (Patsoon) que naitra le nom Batcham

© La présente contribution est un Extrait de l’Annuaire Encyclopédique du Peuple Batcham, Edition 2007.
Sous la Direction de Théphile Tatsitsa avec les contributions de Jacob Tatsitsa, Prosper Djiafeua, Roland Tsapi, Serge Amani, Laurence Tsuata Ndiola, Nguelieubou Afred Takou et Simplice Tido.
Publié dans NGHIE POUO PATSO’ON 2008.

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La Genèse des ”Chefferies” Bamiléké et la naissance du peuple Batcham.

by Webmaster 17 October 2008
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Des sources historiques et archéologiques concordantes démontrent que le plateau Bamiléké est habité depuis plus de 25000 ans (J.P. Notué). Il fut occupé par des sociétés acéphales et lignagères avant que de petits ”Etats” plus ou moins structurés n’émergent autour de quelques Chefs. Entre le XVIème et le XIXème siècle, la région des Grassland et le plateau Bamiléké auraient connu une génération des ”rois chasseurs”, originaires de la vallée du Mbam et du plateau Bamoun (Ndobo, Tikar) qui créèrent les principaux royaumes avant le XVIème siècle : Bafoussam, Baleng, Baloum, Bangang, Fongo-Tongo, Bamendou, Bandrefam, etc. Quelques années plus tard, on constatera un relatif éclatement des unités politiques mères. On cite comme raisons : la pression démographique, la recherche de nouveaux terrains de chasse, le goût de l’aventure, le partage de territoires entre les fils des régnants et surtout de multiples troubles de succession. Ces raisons, ainsi que bien d’autres inconnues, poussèrent certains à s’installer plus loin et à constituer des groupes plus ou moins autonomes. Certains, par contre, sous la houlette des conquérants prestigieux, regrouperont des chefferies préétablies, par la force, les menaces de guerre, le détournement des symboles royaux et de lignées généalogiques ou par des alliances qui allaient leur permettre de créer des entités politiques plus vastes et plus puissantes. D’autres entités, sous la conduite des rois sages, philosophes et religieux, assemblèrent quelques royaumes récemment structurés ainsi que plusieurs roitelets autochtones, pour créer des Etats traditionnels plus organisés et dont la constitution frise l’admiration, avec à la base un projet de société et des objectifs bien déterminés. C’est le cas de Batcham (Patsoon) dont le fondement proprement dit, remonterait vers la fin du XVIIIème siècle. Mais quel est le caractère collectif reconnu à cet ensemble humain ?

Batcham : une mixture des populations Bamiléké-Bamoun et ”aborigènes”
D’après une étude récente (Batsoon Génésis L.2 : Origines et Peuplement Batcham de 1394 à 1835 Ap. J.C, Théophile Tatsitsa, Edition 2007), ”il est probable que les Patsoon ou les Batcham aient été voisins et auraient même donné le nom Pamom qui subsistera pour devenir Bamum ou Bamoun actuel”. Il en découle qu’une partie de la population Batcham actuelle pourrait avoir une origine Pré-bamoun, soit une fraction Tikar qui précéda les Bamoun, autochtone, ou un peuple d’origine encore inconnue qui habitait la rive droite du Mbam avant le XIVème siècle. Probablement avant 1394, date d’arrivée de Nchare (le fils de la Princesse Yèn d’origine Tikar) qui fonda le royaume Pamom. Toutefois, c’est sous le règne du roi Mbouo Mbouo, que de nombreux villages voisins du royaume Pamom s’enfuiront pour s’installer de l’autre coté du fleuve Noun. La majorité des chefferies Bamiléké fut fondée par des leaders de ces groupes d’immigrés Bamoun.

© Extrait de l’Annuaire Encyclopédique du Peuple Batcham, Sous la Direction de Théphile Tatsitsa – Edition 2007. Publié dans NGHIE POUO PATSO’ON 2008.

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La Voix de la Jeunesse – LVJ

Play : chansons coup de cœur

plus de titres … 

Le saviez-vous ?

Parlant de leur origine, les Ngiemboon distinguent lefoó pa Ngiemboon (provenance) de lesa’á pa ngiembɔɔn (naissance, sortie du trou), ce qui revient à distinguer l’origine migratoire de l’origine mythique.


Octaine ou Semaine
Chez les Ngiemboon, la semaine compte huit jours (une octaine) qui sont :

  • Ngǎŋá
  • Shyaʼa Ngǎŋá / shyaʼnzème
  • Nzèmenzème
  • Mándunzse / njÿònzse
  • Metʉanzse / njÿòmetʉ̌a
  • Shyaʼacʉ́ʼʉ (nzàʼa)
  • Cʉ̀ʼʉnzàʼa
  • Nkwɔ̀ʼshʉ̌a

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